LIVRE DE GEORGES OSORIO

 

 

  Articles du site de l'association Infinitude sur ce thème 

Interview de Michael Roll, Ronald Pearson, Tom Harrison, David Icke, Gwen et Alf Byrne

Extrait du site d'Infinitude

 

NOUVEAU ET IMPORTANT: Article du 26 mars 2006 de Michel Granger, chercheur sur l'ectoplasme et écrivain.

CE QUE SONT LES MATÉRIALISATIONS

Extrait du site de l'Union Spirite Française et Francophone:

Elles ont été constatées dès 1920 par les certificats des Drs Beauprez et Vallet. Les précisions sont développées dans une notice du Dr Beauprez. Dans son livre : Le médumnisme et la Sorbonne, Mme Bisson écrit :

 «Un jour tôt on tard, les médecins et les professeurs de physiologie reprendront ces études. Ils reconnaîtront la valeur de mes affirmations lesquelles se résument dans cette phrase que je ne me lasserai pas de répéter en défiant quiconque de me démontrer mon erreur. Le corps de certains médiums dégage, dans certaines conditions, une substance susceptible de prendre des formes ou aspects divers, rappelant tout ou partie du corps humain » (1)

 Le Dr Gustave Geley, quant à lui, du 11 janvier au 11 mars 1918, entreprit de contrôler les phénomènes de matérialisations obtenues par Mme Bisson avec la médium Eva Carrère.

Son ouvrage : L’ectoplasmie et la clairvoyance consacre tout un chapitre à ces expériences  inédites. (2)

Mme  Bisson,  en  parlant  d’Eva  Carrère, écrit ceci (3) :

 « C’est en 1909 que j’ai connu Eva. Aux séances du début, elle était endormie par l’un de mes assistants. Nous soumettions le médium au contrôle le plus rigoureux.

« A cette époque, nous obtenions surtout des transfigurations, c’est-à-dire que le sujet nous apparaissait recouvert de ce qui a été dénommé plus tard substance et en quelque sorte transfiguré par celle-ci. Quelques semaines plus tard, j’endormis mon sujet et je pris la complète direction des séances.

« A la fin de 1909, le professeur Von Schrenck-Notzing me fut présenté. Pendant quelques années et à chacun de ses voyages en France, il assista aux séances et contribua aux travaux dont les résultats furent publiés sous son nom en Allemagne, alors que je publiais en France sous le mien.

« Le Dr Geley qui a assisté à mes études pendant environ une année et chez lequel j’ai volontiers consenti à aller donner avec Eva une série de séances, a bien voulu se souvenir de ses débuts chez moi et préciser, selon son expression que c’est moi qui ai découvert la substance, base des matérialisations.

« Tous ceux qui viennent dans mon laboratoire sont dès maintenant en mesure, eux aussi, de prendre part à la diffusion d’un des plus passionnants problèmes qui se soient posés devant l’humanité. »

Madame Bisson écrit d’autre part :

« Le qualificatif de substance a été choisi un soir de séance. Je cherchai un terme plus approprié que celui de matière. Un des assistants de cette époque, le Dr Jean Charles Roux a prononcé le mot de substance, ce mot s’adaptant mieux que toute autre expression, je l’ai conservé.

« Il faut faire une distinction indispensable entre des expériences strictement contrôlées et des expériences où, pour reprendre l’expression de Pasteur, il serait facile, avec un peu de perspicacité et d’attention, de montrer par où les souris sont entrées. il y a de bons médiums, mais il y a souvent de mauvais expérimentateurs qui ne prennent en considération que l’effet, sans en chercher la cause.

« La substance est la base matérielle du phénomène et les apparences qu’elle revêt, les formes qu’elle prend : mains, doigts, visages, têtes, avec le relief naturel ou simplement en surface, sont les signes extérieurs d’une volonté spirituelle indépendante du médium.

« Pour étudier efficacement les matérialisations, les expérimentateurs de formation scientifique ont d’abord observé le processus de sa formation. 

 

comment apparaissaient-elles ?

d’où venaient-elles ?

comment disparaissaient-elles ?

 

« La substance apparaît le plus souvent en masse fibreuse, déchiquetée, souvent trouée, à filaments ne pouvant être comparée (si une comparaison s’impose) qu’à l’épiploon (4)

« Presque toujours, elle sort de la muqueuse, mais on la voit également sortir des régions lombaires, de la nuque ou du côté gauche. C’est du côté gauche que les phénomènes commencent le plus souvent à se manifester. Très fréquemment, les matérialisations sont précédées d’un liquide abondant sortant de la bouche. Ce liquide est blanc pâle. Parfois un cordon de substance se dégageait des pouces d’Eva, les reliant l’un à l’autre ; les assistants pouvaient suivre l’évolution du phénomène. Souvent la substance se détache du nombril, s’agglomère autour. (Comme de la vaseline sortant d’un tube pressé) Elle rampe alors sur le médium, va s’accrocher aux seins, formant d’un sein à l’autre comme un filet. Si la substance sort de la bouche, ce qui est fréquent, elle semble émaner des gencives ou des joues (et non de l’estomac comme l’ont supposé quelques observateurs peu habitués aux manifestations) ; elle vient en masse, jets ou prend des apparences diverses selon sa force et sa quantité.

« A chaque apparition, elle se comporte comme un être vivant. Presque toujours elle est reliée au médium par un long cordon noirâtre, présentant sur son trajet de nombreux nœuds. A une séance, on a pu voir la substance glisser le long des jambes d’Eva et courir sur le tapis se dirigeant vers un expérimentateur. Cette substance se présente sous trois aspects différents : noir, gris, blanc, brillant. On a pu observer un quatrième aspect de couleur brune, rougeâtre. Cela ressemble à de la chair vive.

« Au contact, la substance donne des impressions très variables. Parfois elle est humide, même visqueuse, puis dure ou légère comme une toile d’araignée. Ces diverses impressions dit Mme Bisson, varient selon les formes apparues.

« Tant que la substance se montre seule et n’a pas encore abouti à un visage, elle reste visqueuse. Si un doigt apparaît au milieu, ce doigt est lourd, rêche, dur ; si la forme est entière et enveloppée de substance on a l’impression d’une toile d’araignée. Si la forme est incomplète mais apparaît en masse, on a la sensation de quelque chose de sec et d’épais. Elle est extrêmement sensible au toucher ou pour mieux dire, si l’on touche la substance ou une forme matérialisée, sans prévenir le médium, celui-ci a un soubresaut violent.

« Si le médium est averti, il rassemble ses forces afin de supporter le contact car la sensation du toucher sur les formes apparues lui est douloureuse. Le médium est dans un état de transe qui provoque une hyperesthésie généralisée. De même, il est apparu que de nombreuses matérialisations n’ont pas supporté la lumière. Quelques-unes plus rares il est vrai, se sont produites néanmoins en pleine lumière. En réalité, la substance ectoplasmique émanant du corps du médium, la réaction à la lumière provient de l’une et de l’autre.

« La substance agit comme un être intelligent parce qu’un Esprit l’anime. Elle avance, recule, se protège en se cachant contre le médium. Si une tête est formée, souvent elle apparaît en faisant de gracieux mouvements de salutation, ce que d’ailleurs confirme Mme Bisson  lorsqu’elle  observe :

« Si nous admirons une matérialisation, elle va, vient, s’agite comme pour manifester son contentement.

« Des formes diverses se développent au milieu de la substance : des doigts, des mains, des visages apparaissent.

Mme Bisson signale ceci :

« Parfois un visage se montre, petit comme une orange et, dans la même séance, il augmente de volume et apparaît brusquement grandeur nature.

« On a pu voir une tête d’homme se former devant les observateurs sur les genoux rapprochés du médium.

« Le 6 décembre 1920 à 20 heures 45 en présence de M. P. Désireux, secrétaire général du Journal Psychica du Dr Jaworski, neurologue, de M. Warcollier ingénieur chimiste, eut lieu une matérialisation que Mme Bisson a décrite de la manière suivante :

« Nous voyons apparaître une tache blanche fugace sur l’épaule d’Eva. Un léger bruit, que l’on pourrait comparer à celui d’une multitude d’étincelles électriques de faible intensité, frappe mon oreille et hors du rideau que je frôle, paraît et disparaît un profil nettement découpé. On constate une irradiation de fluide (5), et nous voyons alors une large tache blanche sur l’abdomen du médium. Soudain une matérialisation sans forme précise, d’abord se condense sous nos yeux, sur les genoux du médium, entre ses mains ouvertes. La forme accuse un relief très net. La matérialisation est à environ vingt-cinq centimètres de mes yeux ; je la regarde avec le sang-froid et la minutie que me commandent mes vingt ans d’études et de pratique des phénomènes psychiques. L’ensemble : c’est une tête d’homme. Détails : bouche mince, ombragée d’une fine moustache, nez bien fait, arrondi du bout, yeux grands ouverts et vivants, quoique immobiles. Rien de ce fictif regard des masques de plâtre ou de statues. Les cheveux apparaissent rejetés en arrière à la nouvelle mode. La physionomie est calme, mais non pas d’une immobilité de statue. Soudain, sous mes yeux, sans aucun mouvement de la part du médium, le visage de notre hôte inconnu disparaît brusquement. 

Mme Bisson fait ce commentaire :

« Devant ces faits, aucune conclusion ne s’impose autre que leur absolue authenticité.

 Idéoplastie, présence réelle d’un désincarné ? C’est possible. Fraude, illusion, hallucination ? Non, mille fois non ! 

 Les phénomènes obtenus avec Eva ont été niés par des sceptiques sans expérience ou par des contradicteurs de parti pris, cherchant de par leur négation tapageuse une réclame de mauvais aloi.

Nous continuons sur ces phénomènes qui appel­ent la réflexion, parce que le Spiritisme fait plus que d’argumenter, il rend les choses patentes en donnant à l’homme la conviction de sa destinée future, donc aussi de son immortalité ; et il faudra bien qu’un jour ou l’autre, la science officielle en tienne compte, pour comprendre ce que Dieu cherche à nous faire comprendre.

« La vérité, a dit Gabriel Delanne, est que le phénomène spirite obéit à un déterminisme rigoureux, et que si nous ne connaissons pas encore les lois qui régissent ces manifestations, elles n’en existent pas moins. Un peu de patience et tout cela se débrouillera pour le plus grand bien de la science et du XXIe siècle. » Et nous ajouterons pour les siècles à venir.

 Dans les phénomènes de matérialisation, et pour incompréhensible que soit le fait pour les humains, il n’en existe pas moins et il est impossible d’échapper aux conséquences qui en résultent.

La plus limpide et la plus irrésistible évidence, c’est que, à la nature physique apparente est associée une autre nature éthérique qui est fonctionnellement son équivalente, de structure moléculaire différente.

C’est que l’organisme vivant que nous voyons, et que l’anatomie dissèque, a en double un organisme sur lequel n’a prise ni le scalpel, ni le microscope et qui pour cela n’en est pas moins pourvu comme l’autre - mieux que l’autre peut-être - de tous les organes nécessaires au double effet qui est toute la raison d’être de l’organisation vitale : recueillir et transmettre à la conscience les impressions du dehors et mettre l’activité psychique à même de s’exercer sur le monde environnant et de le modifier à son tour.

En vérité, si quelque chose est fait dans le phénomène des matérialisations depuis le monde spirite, ce n’est pas encore tant le phénomène lui-même que l’incompréhension du public devant un ensemble aussi convergent de faits si divers, dont tous s’accordent pour nous montrer que l’âme humaine existe et qu’elle est un être différent du corps. Depuis les recherches de de Rochas et de Durville, il a été démontré que la sensibilité et la motricité sont emportées par le double lorsque celui-ci quitte le corps. Le principe actif, volontaire, sensitif et conscient, ne réside plus dans l’organisme, car celui-ci devient pendant l’exode de l’âme, inerte, insensible et ne se maintient que par la vie végétative. Nous appelons ce double « Périsprit ».

Avec des médiums comme Eva Carrère, Eusapia Paladino, Florence Cook et le brésilien Peixotinho, on est arrivé à mettre en lumière cette grande vérité que le corps matériel n’est que la doublure grossière de l’âme, Les empreintes et les moulages obtenus sans contact sous le plus sévère contrôle, nous donnent une démonstration matérielle que le corps fluidique peut se concrétiser, se solidifier en un organisme à trois dimensions, qui présente tous les caractères anatomiques et physiologiques du corps charnel.

Ce ne sont pas là des affirmations gratuites, des hypothèses invérifiables, des suppositions fantaisistes ; c’est en suivant les faits pas à pas que les spirites ont été amenés à faire des constatations et nul n’est en droit de les récuser, à moins de faire voir où et comment les spirites se trompent.

Toutes les observations et les expériences rapportées s’unissent pour démontrer que c’est désormais une erreur que de chercher dans le système nerveux l’origine et la cause des facultés intellectuelles. C’est une transposition de valeur qu’il faut effectuer. Le corps apparaît comme un simple instrument dont l’âme joue pour s’adapter au milieu physique dans lequel elle est appelée à séjourner pendant la vie ; mais le vrai principe agissant, le seul qui pense, qui sente, qui commande est aussi foncièrement différent de l’organisme que le mécanicien du moteur qu’il fait fonctionner, alors même que les forces biologiques réagissent puissamment sur l’âme, à cause de l’union intime de la matière et de l’esprit, réalisée par le périsprit.

 

 SINGULARITE DES MATERIALISATIONS

 Dans le phénomène d’une matérialisation, l’esprit qui se matérialise, n’est pas seul et de loin à procéder aux détails de l’opération qui consiste essentiellement à un transfert d’énergie. Des Esprits évolués en parfaite connaissance dirigent cette opération qui serait dangereuse pour le médium si elle n’était confiée qu’à la seule volonté d’une entité désincarnée ou à des expérimentateurs incarnés.

L’Esprit qui se matérialise soustrait sous surveillance spirituelle au médium, la quantité de matière éthérique jusqu’à la limite où toute nouvelle soustraction deviendrait un danger pour la vie de celui-ci. Par contre, lorsque l’Esprit se dématérialise, il s’opère une restitution complète de ses fluides dans l’état et dans la position où il les aura pris, ou plutôt ces fluides une fois rendus libres par la volonté des Esprits chargés de surveiller l’opération, iront d’eux-mêmes en vertu de la loi d’attraction, reprendre exactement leur place primitive. Comment cette volonté agit-elle sur la matière ? Nous ne le savons pas exactement, nous ne pouvons que le constater. Un Esprit instructeur à qui fut posée cette question, répondit: « Ne demande pas comment cela se passe, la réponse exigerait d’autres connaissances que les vôtres. »Et il ajouta : « La volonté préside en tout être, au mouvement dans toutes les actions, c’est une pensée et cette pensée se meut parce qu’elle ressent ce besoin inné d’action et d’évolution. Il faut commencer par admettre tout cela. L’homme doit s’étudier lui-même avant d’étudier ce qui est séparé de lui. Malheureusement tous les hommes sont un peu roi-soleil, en désirant rayonner au-dehors avant de connaître leur propre domaine. Tout est dans la pensée créatrice émanant du divin et dont tous les êtres sont plus ou moins dotés, en fonction de leur évolution. Ces choses ne sont accessibles que par l’amour et à un niveau d’amour suffisant et nécessaire. »

Les médiums à matérialisations sont aujourd’hui rares par rapport au siècle dernier. Il faut accuser les multiples conditionnements de notre façon de concevoir la société et l’éducation que l’on pratique et qui influe sur notre culture. La course aux jouissances matérielles, aux positions sociales, au métier qui doit être juteux, font un hermétique blindage qui filtre toute émotion, toute pensée émanant d’une religion intime qui permet de s’échapper de l’univers concentrationnaire du matérialisme forcené. L’homme vit de nos jours dans un perpétuel conflit social, professionnel, politique, éducatif qui l’empêche de voir le réel de la vie. La naissance, la mort sont réduites, l’une à la joie, l’autre au désespoir et au néant. Ce cercle vicieux est sans issue, car l’homme est ainsi soumis à vivre dans un camp retranché, derrière les barbelés de la prospective des blockhaus industriels avec comme souci principal : le profit par l’émulation commerciale. La partie spirituelle de l’homme est ainsi écrasée à outrance, pilonnée sans relâche. Dès lors, la science de l’âme celle qui donne accès au sentier de l’inspiration, aux sources vives du gnôthi seauton (maxime gravée au frontispice du Temple de Delphes, qui signifie : « Connais-toi, toi-même », adoptée par Socrate), au concept divin de l’univers, en définitive à la médiumnité, est complètement occultée.

Néanmoins les facultés médiumniques au demeurant ne sont pas divisées comme on pourrait le penser, en deux races d’individus. La grande masse sans talent particulier et une petite minorité qui posséderait cette faculté.

Aux siècles passés, ils étaient légion ceux qui possédaient sous des formes diverses, la médiumnité. Si nous nous reportons aux civilisations chamatiques ou aux livres sacrés des Hindous avec les Vedas, des Chinois avec Fuxi, des Nordiques avec Odin, des Egyptiens avec Thot, des Hébreux avec les Tables de la Loi, des Evangiles pour les Chrétiens, du Coran qui, pour les Musulmans, est la réplique d’un archétype conservé au ciel de toute éternité, on trouve tout inscrit des attentes de l’homme, tout y est, quoique tout n’y est pas reçu dans les mêmes termes, mais l’objectif est de procurer à tous un même regard sur le monde visible et invisible, ce que le Spiritisme a précisé dans ce grand débat. Allan Kardec a eu l’insigne mission de codifier avec une géniale clarté sans en amoindrir la valeur tout le contenu de ses expériences hypostatiques suffisamment inédites pour se maintenir dans la mémoire des hommes par-delà les siècles.

L’œuvre d’Allan Kardec où la Divinité révèle aux hommes l’existence d’un au-delà, n’a d’autres buts… que de leur apporter une nécessaire et suffisante conviction de vivre  dans l’espérance et le bonheur par la certitude de l’immortalité, où les échelons à gravir sont fonction d’une vie terrestre équilibrée entre le spirituel par la bonté et la charité, et le matériel, par le discernement et la logique de la raison.

Le Docteur Osty disait : « Nous vivons à la surface d’une intelligence immense. » Nous ajouterons : et pleine d’amour pour les hommes, mais prennent-ils le temps de s’en rendre compte ? Les entités spirituelles pour leur part nous disent : « L’amour contient tous les secrets. » Lorsqu’un fait existe, tous les hommes de la terre ensemble ne pourraient l’empêcher.

 

LES MATERIALISATIONS CELEBRES

 Nous pouvons citer parmi les plus remarquables, celles de Mme de Sartines née Emilie de Sainte Amaranthe et celle dite de Katie King. (Lire notre fascicule sur l’Histoire de Katie King)

 

MATERIALISATIONS DE MME DE SARTINES

 (Extraits du livre Spiritualisme vers la lumière - P. 305 et Le Spiritisme, qu’en savons-nous ?

P. 132  de Louis Serré)

 Du 11 janvier au 11 mars 1918, en neuf séances, dans un appartement de l’avenue de Suffren à Paris, loué vide et préparé spécialement, le Dr Gustave Geley entreprit de contrôler l’exactitude des phénomènes d’ectoplasmie obtenus par Mme Bisson, avec le médium Eva Carrère (Photo p. 17)

M. Paul Le Cour assistait le Dr Geley ; il était spécialement chargé des photographies ; dans ce but, la pièce où les séances avaient lieu, était éclairée de lumières rouges assez puissantes pour distinguer tous les détails et permettant toutefois de laisser les appareils photographiques ouverts ; au moment voulu, un éclair permettait de prendre une vue de la scène à cet instant. Assistèrent à ces séances : Mme Bisson, Mme de Vesme, M. Le Cour, le Dr Geley et, à quelques-unes d’entre elles, M. Jules Courtier et le médecin inspecteur général Calmette.

En 1918, c’est bien loin direz-vous; surtout si vous êtes né après la guerre hitlérienne cependant arrivé au stade d’évolution où l’esprit est mûr pour envisager son immortalité, on admet aisément que la notion de temps n’a rien à voir dans l’affaire ; les faits résistent à la mode souvent bien légère, de remettre en cause pour le plaisir de changer.

Un ouvrage du Dr Geley (6) consacre un chapitre à ces expériences ; il y est donné pour chacune, un compte rendu dépouillé, où l’on sent une rigueur scrupuleuse susceptible d’écarter toute idée d’erreur d’appréciation car le phénomène est d’une importance extraordinaire sur tous les plans; il concerne la physiologie, la biologie, la psychologie, le magnétisme, la physique ; il amène à des conclusions sur le plan philosophique ; il est prodigieux enfin dans sa réalisation et inouï par son caractère de rareté.

Le Dr Geley décrit longuement toutes les précautions prises afin de réduire au minimum les occasions de critique qui ne manqueront pas toutefois, de la part des éternels contempteurs qui se donnent rarement la peine de vérifier.

Le chapitre consacré à ces séances de l’avenue de Suffren présente 23 photographies numérotées de 22 à 44, montrant les différentes phases du phénomènes, c’est-à-dire de la production de la substance ectoplasmique sur le médium Eva et de son utilisation en une apparition d’un visage et d’une tête de femme aux traits réguliers et bien caractérisés - toujours la même.

Selon la réussite de l’opération, la matérialisation est plus ou moins complète; dans les cas les plus satisfaisants les yeux sont mobiles et expressifs, les cheveux abondants et coiffés, les traits bien dessinés, la tête recouverte parfois d’une écharpe très fine ; une photographie montre une cocarde dans les cheveux.

Les rapports de séances ne répondent absolument pas aux questions qui brûlent les lèvres ; Quel est ce visage inconnu qui se modèle sous la substance fournie  par  le médium ? -  Parle-t-elle ? - D’où vient-elle ? - Quel est son nom ? Pourquoi insiste-t-elle pour se montrer ?

Des parapsychologues, n’attendez aucune réponse à ces questions ; ils les ignorent puisqu’il s’agit pour eux d’une formation de nature onirique c’est-à-dire d’un rêve ou bien d’un résidu mnémonique dans l’esprit du médium ; d’autres prétendent que ces représentations sont provoquées par l’angoisse des assistants créant des hallucinations laissant des traces objectives. Parmi les anciens expérimentateurs « éminents » certains avaient même tenté de nier le phénomène et de ne voir que de la fraude ; mais c’était impossible à soutenir ; on l’appela idéoplastie ou criptomnésie, comme provenant de la subconscience du médium. Toute théorie, toute explication étant admise pourvu qu’elle aille à l’encontre de l’explication spirite ou spiritualiste. Vous le savez, la science s’oppose farouchement à l’énoncé même d’une thèse défendant la survivance de l’être. Le qualificatif de mystique pris dans un sens péjoratif et lancé avec dédain arrêterait net toute défense de cette thèse.

L’indépendance d’esprit du Dr Gustave Geley ne peut être mise en doute ; ces observations cliniques sont extrêmement fournies et irréprochables ; mais elles sont imprégnées d’une prudence destinée sans doute à prévenir les attaques. Son ouvrage est cependant un monument où nous pouvons trouver dans des observations rigoureusement neutres, la confirmation de la légitimité de l’interprétation spirite.

M. Le Cour de son côté n’a pas de tendresse particulière pour le Spiritisme : selon lui (7) il constitue pour certains une sorte de religion, et à son avis une impasse (?) ; néanmoins, il apporte sur les séances dirigées par le Dr Geley, auxquelles il a assisté, des précisions du plus grand intérêt. M. Le Cour n’a pas le souci du Dr Geley de ménager les susceptibilités des hommes de science afin d’entretenir leur intérêt pour cette recherche nouvelle.

Nous passerons rapidement sur le différend qui oppose les deux auteurs à propos de la propriété des photographies prises au cours des séances avec le médium Eva Carrère. Les huit photographies reproduites par Paul Le Cour correspondent à certaines numérotées de 22 à 44 du livre du Dr Geley : le numéro 1 au numéro 27, le numéro 2 au numéro 35, le numéro 3 au numéro 24, le numéro 4 au nu­méro 28, le numéro 5 au numéro 26, le numéro 8 au numéro 31.

Nous sommes reconnaissants à M. Paul Le Cour lorsqu’il estime de son devoir de publier les résultats des recherches entreprises permettant de répondre aux questions que tout naturellement chacun se pose et pour lesquelles, au nom de préjugés et de subtilités prétendument scientifiques, les parapsychologues répondent ce qui leur plaît, et le Dr Geley lui-même observe le mutisme.

Avant d’examiner ce que furent les résultats des recherches de M. Le Cour, il convient d’apporter quelques modifications concernant la production des matérialisations ; l’importance de celles-ci est fonction de la quantité d’ectoplasme qu’il est permis de prélever sur la substance même du corps du médium. Le Dr Geley fournit d’amples observations sur la production de cette substance et sur ses caractéristiques suivant les cas : parfois simple vapeur devenant luminescente, parfois immédiatement solide, plastique, émanant des orifices du corps ou même de la peau, animée de mouvements, rétractile au moindre contact, résorbée presque instantanément au moindre risque que pourrait courir le médium ; les assistants comme le médium sont dans l’incapacité manifeste d’intervenir dans la production de ce phénomène dont le processus leur est totalement inconnu.

« La substance ectoplasmique apparaît nettement comme le produit de l’histolyse chez le médium - manipulée par l’esprit qui l’incorpore en partie et l’organise en chair, en os, en humeurs, en sang, en cheveux, montrant ainsi le rôle essentiel de l’esprit dans la manifestation de la vie organique. On peut constater que des efforts infructueux de mode­age de la substance donnent parfois des amorces ou des réductions de formes ; il est fréquent que seul l’essentiel soit donné pour rendre visible la matérialisation ; parfois aussi celle-ci est assez complète pour permettre de palper par exemple les os du crâne, sous la chevelure abondante.

« Les organes matérialisés ne sont pas inertes, mais biologiquement vivants » écrit le Dr Geley. Toutefois la quantité d’ectoplasme mise à disposition de l’entité n’est pas toujours suffisante pour permettre la matérialisation des organes internes ; c’est ainsi que les organes du larynx peuvent n’être pas ou n’être qu’incomplètement capables d’émettre des sons transmissibles par l’air, d’autant que les poumons courent le même risque de ne pouvoir être matérialisés. C’est ainsi que s’explique le mutisme des esprits matérialisés ou leur voix faible, déformée ou très aiguë.

Dans le cas qui nous occupe, la matérialisation était muette quoique très expressive. Les renseignements obtenus par M. Paul Le Cour, le furent à l’aide de la planchette, expériences qu’il avait entreprises tout à fait indépendamment, à son domicile.

« Emilie de Sainte Amaranthe, guillotinée en 1794 » fut donnée par la planchette sans que ce nom rappelle quoi que ce soit dans l’esprit des assistants. Il fut ajouté : « vous vous occupez de moi chaque jour. » M. Le Cour pensa alors aux expériences du Dr Geley auxquelles il assistait. Paul Le Cour mit le Dr Geley immédiatement au courant de ces communications ; voici ce qu’il écrit sur la réaction du Dr Geley :

« Quelle ne fut pas ma surprise quand il me dit qu’à la fin de la séance du 12 février, alors que j’étais occupé à ranger les appareils photographiques, il avait vu la tête glisser et descendre sur les genoux d’Eva ; alors, s’étant approché, il avait été frappé en constatant que le cou était tranché net et que la section était rouge. Il avait mentionné ce fait sur son carnet de notes. Quelques jours après il m’informait qu’il s’était documenté et qu’il y avait eu une Emilie de Sainte Amaranthe guillotinée en 1794. 

« Le 7 mars, à Vincennes, longue attente puis il est dicté « Emilie de Sainte Amaranthe... j’attends. – interrogez :

 - Ces manifestations sont-elles organisées par quelqu’un ?

 - Oui, pour combattre l’incrédulité... Dans les cheveux il y a une cocarde tricolore à côté du peigne.

La photographie numéro 5 de M. Le Cour correspondant au numéro 26 du Dr Geley, montre très nettement une cocarde.

Un portrait de la mère d’Emilie de Sainte Amaranthe fut retrouvé à Sucy, celui d’Emilie elle-même, dessiné par Jacob fut découvert au Cabinet des Estampes; ce dessin représente le visage d’Emilie alors qu’elle est conduite au supplice. Une quantité de détails inédits sur la vie et les circonstances de la fin tragique de ces femmes a été donnée à l’occasion de ces communications ; un grand nombre de faits furent vérifiés.

M. Paul Le Cour reproduit des extraits de plusieurs ouvrages dans lesquels l’exécution de nos héroïnes est parfois très largement décrite :

Le Baron de Batz de G. Lenôtre, Histoire des Girondins de Lamartine, Madame de Sainte Amaranthe, article de Jules Bertaut en 1936 ; il cite un ouvrage d’Henri d’Alméras, connu par lui après coup et publié en 1904, sous le titre Emilie de Sainte­ Amaranthe.

Le nom de Claude de Saint-Martin fut cité à plusieurs reprises au cours des communications, comme l’organisateur de ces communications depuis l’au-delà. Louis Claude de Saint-Martin naquit à Amboise en 1743, il était à Paris au moment de l’exécution d’Emilie. Il signa ses oeuvres le philosophe inconnu. Paul Le Cour rappelle que Joseph de Maistre l’a désigné comme « le plus sage, le plus instruit, le plus vertueux des théosophes » ; il faut préciser que la théosophie du 18e siècle était chrétienne et n’avait rien de commun avec la théosophie actuelle s’appuyant sur le bouddhisme. Mme de Staël, Victor Cousin, Sainte-Beuve en parlent élogieusement. Paul Le Cour consacre un chapitre biographique important à cet écrivain.

Voici un extrait de la dernière communication reçue de Claude de Saint-Martin : « On ne meurt pas, l’âme prend des ailes bien longtemps avant de s’en aller. » Il avait écrit de son vivant : « On parle d’une autre vie, il n’y a pas d’autre vie, il n’y a qu’une seule vie. » Ce sera la réconfortante conclusion, pour nous spirites.

 Il est donc convenu d’appeler matérialisation le phénomène par lequel un Esprit se montre avec un corps physique partiel ou entier, ayant toutes les apparences de la vie normale.

Pour compléter l’histoire des matérialisations célèbres, nous aborderons celle dite de Katie King (8) observée par William Crookes, le célèbre chimiste anglais, dans son laboratoire, sous l’influence du médium Florence Cook.

Parmi les témoins qui eurent le privilège d’assister à ces séances inédites, il semblait à quelques-uns presque impossible de croire qu’un Esprit puisse se matérialiser et se rendre aussi visible et tangible pour tous. Ils s’étonnaient de voir que Katie King se laissait toucher, qu’elle pouvait écrire des lettres sous les yeux des spectateurs, sa conversation même les remplissait d’étonnement. Elle montrait tous les traits de caractère d’une jeune femme vive et pétulante, puis elle disparaissait tout à coup rentrant dans le cabinet (9) et plus rien.

C’était plus qu’il n’en fallait pour mettre en éveil la curiosité de tous les spirites ou des sceptiques qui avaient pu contempler ses traits et toucher son corps improvisé.

Les uns voulaient dévoiler le truc qu’ils supposaient exister, les autres cherchaient à contrôler le fait spirite : ce sont ces derniers qui l’emportèrent, hâtons-nous de l’ajouter, pour la plus grande gloire du Spiritisme... en cette fin d’année 1871.

 La suite au trimestre prochain.

 

(1)     En Allemagne, parallèlement, de semblables expériences furent obtenues par le Dr Schrenck-Notzing et sont parues dans la Revue Spirite.

(2)    Lire : Le Spiritisme qu’en savons-nous ? P. 133 (Disponible à l’Union Spirite Française et Francophone)

(3)    Extrait de son livre : Le médiumnisme et la Sorbonne.

(4)    Mot grec signifiant : flottant. Repli du péritoine qui flotte librement dans l’abdomen au-devant de l’intestin grêle.

(5)    On constate une production d’ozone avec une ionisation de l’air.

(6)    L’ectoplasme et la clairvoyance.

(7)    Manifestations posthumes.

(8)    De son vrai nom : Annie Morgan.

(9)    Petite pièce où se trouvait le médium Florence Cook.

 

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OFELIA CORRALES, UN MEDIUM EXTRAORDINAIRE

 par Fernand Gouron.

Extrait de la revue de l’au-delà nº 25, mai 1999

 Les phénomènes paranormaux qui vont être relatés ici, ont été rapportés par le père de mademoiselle Ofélia Corralès, de San-José de Costa Rica (République d’Amérique centrale), dans une lettre adressée en 1907 à la rédaction des Annales des Sciences Psychiques publiées en 1910.

Cette missive fait état, tout d’abord, de phénomènes de lévitation et de déplacements d’objet sans contact avec variation de leur poids.

Puis sont mentionnés des phénomènes d’apports de livres, de meubles, de fleurs, qui se matérialisent soudain alors qu’ils n’existaient pas matériellement dans une chambre hermétiquement close.

Monsieur Corralès parle ensuite d’écriture automatique, réalisée parfois dans l’obscurité et dans une langue inconnue d’Ofélia ! Et mieux encore, lorsqu’il s’agit d’écriture directe, c’est-à- dire sans intervention manuelle du médium placé à plusieurs mètres de la table où s’inscrit le phénomène.

Par ailleurs, Ofélia qui n’a pourtant aucun don de dessinatrice, parvient à réaliser des portraits de personnes célèbres, et même à croquer en quelques secondes ceux des assistants en pleine obscurité (dont le portrait du professeur Rerchel qui contrôle dûment l’expérience !).

Un autre jour, les portes et les fenêtres de la pièce aux expériences étant scellées sous le contrôle le plus absolu, Ofélia est parvenue à quitter ladite pièce, puis y rentrer à nouveau « comme si les murailles » n’existaient pas pour elle, et cela très rapidement le temps de compter jusqu’à deux ! Et les scellés furent vérifiés après cette surprenante opération.

Notre médium polyvalente est parvenue également à séparer son double psychique de son corps physique jusqu’à le rendre visible à la lumière des « cocuyos », des insectes lumineux de la famille des coléoptères propres à ce pays. On peut alors  voir, entendre et toucher deux Ofélia en même temps ; l’une à l’intérieur de la salle avec nous, raconte le père du médium, l’autre en dehors. La dernière, qui est la vraie, est habillée de sa robe de maison, tandis que l’autre, le double, apparaît habillée en blanc, éclairée, splendide comme une fiancée. Puis les assistants remettent des objets au double (des bagues, des mouchoirs, des crayons) et ces objets, comme si les parois de la chambre n’existaient pas, apparaissent immédiatement aux mains d’Ofélia.

Le rapport de monsieur Corralès père fait aussi état de phénomènes phoniques, sonores et musicaux, de chants d’entités accompagnées au piano, au violon, à l’accordéon, voire des chœurs à huit voix !

Mais le phénomène devint encore plus époustouflant quand une Entité musicienne se matérialisa en pleine séance, telle une personne vivante qui serra la main des assistants, et salua Ofélia en français en lui baisant la main : « Bonjour mademoiselle ». Puis, ajoute cet insolite rapport, elle prend une chaise, ouvre le piano, fait quelques gammes (…) le mystérieux maestro s’assoit et commence à jouer des fantaisies musicales avec tant d’habileté et avec une connaissance si parfaite du piano que tous les auditeurs, même les plus profanes, en éprouvent un sentiment de délice et d’enthousiasme.

D’autres Entités se sont également matérialisées en tant que créatures en chair et en os, le corps qu’elles revêtent est un organisme parfait, qu’on touche, qu’on examine, qu’on entend, précise le même stupéfiant rapport. Ce sont des personnes comme nous, qui parlent, conversent, discutent, se réjouissent, s’ennuient, souffrent, chantent et, en un mot, vivent durant la matérialisation l’existence que nous vivons nous-mêmes. La séance finie, elles saluent fraternellement et disparaissent avec la rapidité de l’éclair ; elles se dissolvent, s’évaporent…

Voici comment apparut progressivement une de ces Entités :  « Après un instant, nous remarquâmes dans un coin de la pièce, près du plafond, comme une lumière blanche, diffuse, vaporeuse. Cette petite lumière se condensa petit à petit ; tant qu’elle prit une forme, la forme d’une jeune fille habillée de blanc, couronnée de fleurs d’oranger. Enfin, pleine d’émotion, elle nous dit « bonsoir ». C’était la voix de Mary (le prénom de l’entité Mary Brown). Peu de temps après, elle s’approcha de nous, se fit connaître, nous félicita pour le triomphe obtenu (c'est-à-dire la réussite de sa matérialisation) et donna un baiser à Ofélia et disparut ».

La formation progressive de cette matérialisation prouve bien qu’il ne s’agissait pas d’un subterfuge, par intrusion d’une personne comparse dans la pièce de l’expérience qui était d’ailleurs dûment contrôlée.

Mais si le lecteur de cet article peut demeurer sceptique devant ces faits vraiment extraordinaires, nous lui rappelons qu’il y a eu de semblables matérialisations d’êtres complètement vivants au cours d’autres séances médiumniques, ne serait-ce qu’évoquer celle de l’Entité Katie King, rencontrée et observée par le savant britannique William Crookes, dont la scrupuleuse honnêteté ne peut être mise en doute.

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