Témoignages et Articles

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1.    "Rien de beau ne peut se résumer" a écrit Paul Valéry. Nous le tenterons cependant en présentant les grands thèmes d'Allan Kardec (1804-1869) et de Léon Denis (1846-1927) - par Jean Prieur (auteur de "l'Europe des Initiés")

2.    "De l'autre côté de la vie" par Alain Turban - Paroles de la chanson: Alain Turban - Musique - Christian Loigerot/Thierry Geoffroy:

3.   Article du 11/01/2011:  http://www.besoindesavoir.com/article/692443/maryvonne-yvon-dray-karine-apres-vie-vivante-dans-dela

4.    Les ORBS

5.    Avec le "T" du Titanic"

6.    Interview d'Agnese Moneta par Paola Giovetti - Extrait du livre "Messages d'Espérances" - Editions Robert Laffont

7.    Article du 11/01/2009: http://www.besoindesavoir.com/article/259579/pere-francois-brune-les-morts-nous-parlent

8    Article du 25/05/2009: http://www.besoindesavoir.com/article/370387/monique-simonet-messages-dela

9    Article du 20/09/2011: http://www.besoindesavoir.com/article/834031/pere-jean-martin-etait-une-foi-dela

10    Physique Quantique et l'Après-Vie   

11.  Quand la conscience se passe de cerveau….. Par le Professeur Pim van Lommel

12.   La vie après la mort - Comment réagir face à la mort - Interview de Jean prieur par Yann-Erick Pailleret

13.  "Mes entretiens avec les morts" par le Père François Brune - Extrait du premier chapitre - JMG Edition

14.   Un maître guéri par son chat depuis l’au-delà ?

La SCIENCE ET L'AU-DELA... PREUVES DE L'APRES VIE...
 
 
  Vidéo: Interview par Lilou Macé  de  François de Witt ,   Polytechnicien et Sciences-Po   "La preuve par l'âme"
 
 
 
Vidéo: Interview  par Lilou Macé de   François de Witt, Polytechnicien et Sciences Po  "Comprendre les synchronicités"
 
 
 
 
Vidéo: Interview par Lilou Macé du Dr. Eben Alexander, Neurochirurgien  "son expérience EMI "
 
 
 
 
Vidéo: Interview du Dr. Pim van Lommel  Cardiologue " NDE"
 

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  1. L’homme possède une âme ou Esprit, principe intelligent, en qui résident la pensée, la volonté, le sens moral, et dont le corps n’est que l’enveloppe matérielle. L’Esprit est l’être principal, préexistant et survivant au corps qui n’est qu’un accessoire temporaire. L’Esprit, soit pendant la vie charnelle, soit après l’avoir quittée, est revêtu d’un corps ou périsprit, qui reproduit la forme du corps matériel.

  2. L’Esprit est immortel ; le corps seul est périssable.

  3. Les Esprits, dégagés du corps charnel, constituent le monde invisible ou spirituel et au milieu duquel nous vivons.

  4. La mort du corps ne change rien à la nature de l’Esprit qui conserve les habitudes intellectuelles et morales acquises pendant la vie terrestre.

  5. L’Esprit porte en lui-même les éléments de son bonheur ou de son malheur ; il est heureux ou malheureux en raison du degré de son épuration morale ; il souffre de ses propres imperfections dont il subit les conséquences naturelles, sans que la punition soit le fait d’une condamnation spéciale et individuelle. Le malheur de l’Homme sur la Terre provient de l’inobservance des lois divines ; quand il conformera ses actes et ses institutions sociales à ces lois, il sera aussi heureux que le comporte sa nature corporelle.

  6. Rien de ce que l’homme acquiert pendant la vie terrestre en connaissances et en perfection morales n’est perdu pour lui ; il est dans la vie future, ce qu’il s’est fait dans la vie présente.

  7. Le progrès est la loi universelle, en vertu de cette loi, l’Esprit progresse indéfiniment.

  8. Les Esprits sont au milieu de nous ; ils nous entourent, nous voient, nous entendent et se mêlent, dans une certain mesure, aux actions des hommes. Les Esprits n’étant autres que les âmes des hommes, on trouve parmi eux tous les degrés de savoir et d’ignorance, de bonté et de perversité qui existent sur la terre.

  9. Selon le Spiritisme, les Esprits, portant en eux-mêmes les éléments de leur félicité ou de leurs souffrances, sont heureux ou malheureux partout où ils se trouvent. Il y a pour ainsi dire autant de degrés parmi les Esprits qu’il y a de nuances dans les aptitudes intellectuelles et morales. A mesure que les Esprits avancent dans la perfection, ils habitent des mondes de plus en plus avancés, physiquement et moralement.

  10. Les Esprits peuvent se manifester aux hommes de diverses manières : par l’inspiration, les apparitions, la parole, l’écriture, les enregistrements sur bande magnétique.

Léon Denis, disciple et successeur d’Allan Kardec, fut, lui aussi, un penseur considérable. Il a éclairé le problème de la pluralité des mondes habités ou habitables et les a divisés en cinq classes :

Les mondes rudimentaires, séjour des âmes nouvelles. Ce sont ces mondes primitifs que les anciennes religions nommaient Inferi, mot dont on a abusivement tiré "enfers" et qui signifie tout simplement lieux inférieurs.

Les mondes expiatoires où le bien et le mal sont en lutte constante, où la vérité et l’erreur ne cessent de se combattre. La Terre fait partie de ces mondes : elle est par excellence la planète du travail et de la douleur ; la vie humaine est un combat perpétuel contre le déclin, la maladie, la mort et les désordres de la nature. L’Histoire, relayée par l’actualité nous montre combien les progrès sont lents, combien il a fallu de siècles pour atteindre le degré de civilisation relatif auquel nous sommes parvenus. Nous devons utiliser notre vie pour faire le bien, pour progresser et faire progresser les autres.

Les mondes régénérateurs sont gouvernés par la justice et la vérité. La Terre en fera partie quand les hommes seront meilleurs et plus éclairés, quand, dans le gigantesque conflit entre le Bien et le Mal, le premier aura définitivement remporté la victoire.

Les mondes heureux ont déjà réalisé une grande partie de leur évolution. Les esprits qui les peuplent vivent dans la fraternité, l’harmonie et l’amour.

Les mondes célestes ou divins représentent ces paradis dont nous ont parlé les grands poètes et les fondateurs de religion. C’est le séjour des Esprits les plus élevés et les plus purs. Ce sont eux que Dieu envoie porter ses volontés et ses messages.

Dieu est l’Esprit pur, incréé, éternel, cause initiale et ordonnatrice de l’Univers. On ne peut le définir car définir, c’est limiter. Or, Dieu est infini. Il est le cercle dont le centre est partout et la circonférence, nulle part. On ne peut pénétrer sa nature intime. Il est comme le soleil : si nous le regardons en face, Il nous aveugle ; si nous le regardons dans son rayon, Il nous éclaire.

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  • Vidéo et Paroles  de la chanson: De l'autre côté de la vie:

Quand je sortirai de mon corps,
Comme un papillon mieux encore
Pour m'envoler vers d'autres ciels,
Et découvrir d'autres soleils
Quand je partirai dans la nuit
Entre les fleurs et les bougies
Quand je partirai pour de bon,
Souviens-toi de cette chanson

Quand j'aurai fini d'en finir
Entre les larmes et les sanglots
Je viendrai vers toi sans rien dire
Et flotterai comme un drapeau
Et dans un signe de la main
Entre les vapeurs de l'encens
Je sais que tu me verras bien
Tu sauras que je suis vivant

De l'autre côté, de l'autre côté de la vie
Des mots de lumière, je t'écris
Entre le silence et la nuit
De l'autre côté, de l'autre côté du miroir
Si tu fermes les yeux, tu peux me voir

Quand j'aurai fini de parler
Que j'n'aurai plus rien à chanter
Alors, j'attendrai l'ascenseur
Et qu'importe le temps et l'heure
Si c'est à Paris dans mon lit
Ou dans un pays loin d'ici
Cà n'est qu'un contrat qui s'termine
Mais surtout pas la fin du film

De l'autre côté, de l'autre côté de la vie
Des mots de lumière, je t'écris
Entre le silence et la nuit
De l'autre côté, de l'autre côté du miroir
Si tu fermes les yeux, tu peux me voir

De l'autre côté, de l'autre côté de la vie
Si tu fermes les yeux, tu peux me voir


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Les orbs: (nom masculin) ce sont des cercles lumineux et transparents, présents sur pas mal de photos numériques.
Selon moi, et en fonction de mes recherches, je suis persuadé qu'il s'agit de présences d'esprits. Nous savons tous que par définition, un esprit est "immatériel", et selon Allan Kardec, le fondateur du spiritisme moderne, que l'esprit est entouré d'un corps immatériel, mais pas à 100 %... (c'est le corps éthérique, aussi nommé: périsprit) le fragment "matériel" serait donc visible, et donc "photographiable". Les orbs se déplacent: leur vitesse est estimée entre 3 à 6OO km/h. Les orbs ont pu être filmés... par des caméras numériques...certaines personnes les voient à l'œil nu, cela m'arrive d'en voir passer, à toute allure. Je connais un médium qui les voit se transformer en silhouette, et qui arrive à communiquer avec!
Les orbs ne sont visibles (en général) qu'autour de personnes ayant une certaine spiritualité, ou qui croient en l'après-vie. Pour les voir ou les photographier, l'idéal, c'est une demi-pénombre. 

 

Le GEESA (groupe européen d'études des sciences avancées) est une association qui a pour objet l'étude et la recherche à orientation technique et scientifique dans divers domaine. Cette association a effectué une enquête intéressante sur le phénomène des ORBS

Pour information, voici d'autres photos  prises par nous-mêmes dans lesquelles apparaissent également des ORBS

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"AVEC T du Titanic"

Par: Carlos Olvera

Extrait du journal "El Sol de Toluca" en 1998 

Durant le mois de janvier, une foule incroyable se presse dans les salles présentant le film mentionné, c'est-à dire "Le Titanic" qui, comme nous le savons, est basé sur un événement réel. Presque tout le monde savait, avant même que le film ne sorte, la chaîne des nombreux événements qui ont causé la catastrophe, mais ce qui est presque inconnu, c'est la série de coïncidences remarquables associées avec ce malheureux navire et son destin tragique.

Il ya cent ans, en 1898, quatorze ans avant la catastrophe du «Titanic», a été publié à Londres un roman appelé «Futilité», écrit par l'écrivain anglais Morgan Robertson. Ce livre raconte comment un bateau - somptueux palais flottant - partit de Southampton pour son voyage inaugural à destination des États-Unis. Ses passagers vêtus avec élégance étaient des millionnaires, de belles femmes et messieurs distingués,  appréciant tous le luxe et le confort du plus grand et étonnant paquebot jamais construit. Navire qui n'a jamais atteint sa destination, car il a coulé en pleine mer après qu' un énorme bloc de glace, un iceberg en arrache une partie et l'envoie par le fond. Il y eu des pertes considérable de la vies humaines. Le nom du navire de ce roman était «Titan».

Une coïncidence étonnante, car, quatorze ans plus tard, les événements décrits dans ce roman sont devenus une réalité terrible: un paquebot de luxe, partit pour son même voyage inaugural. Il était aussi rempli de passagers fortunés, a également heurté un iceberg et a coulé. De même, comme dans le roman de Robertson, il y eu de nombreuses pertes de la vie à cause du manque de canots de sauvetage. Ceci s'est passé la nuit du 10 avril 1912, quatorze ans après la publication du roman. Ce navire était le "Titanic".

Le «Titan» de ce roman était presque une copie du "Titanic" à bien des égards, pas seulement pour le nom. Tous avaient environ la même taille, développaient la même vitesse et avait la même capacité de passagers, environ 3.000 personnes. Les deux étaient "insubmersibles" et ont coulé exactement au même point dans l'Atlantique Nord.......

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. Interview d'Agnese Moneta

EXTRAIT DE "MESSAGES D'ESPERANCE"

Par: Paola Giovetti

Madame Agnese Moneta est la première de ces mères courageuses qui se sont mises à la recherche de leurs enfants disparus - et les ont retrouvés. Il y a dix ans qu'elle se dépense pour aider, réconforter, donner confiance, expliquer ce qui peut être tenté concrètement; en outre, elle réunit les parents, les met en contact les uns avec les autres pour faire en sorte qu'ils ne se sentent pas seuls, mais puissent compter sur le soutien des autres. Son expérience est donc très particulière et mérite d'être connue dans tous ses aspects.

Quel a été, madame, votre cheminement en tant que mère ayant perdu un fils ?

Je suis partie de zéro et je suis passée par tous les stades du désespoir, du doute et de l'incrédulité avant d'en arriver aux convictions qui sont maintenant les miennes. J'ai compris qu'il existe une réalité nouvelle, différente de la réalité quotidienne. J'ai pu, dans le malheur, apprendre beaucoup de choses, j'ai retrouvé la foi, j'ai compris qu'in fils est un don qui nous est accordé et que Dieu peut reprendre quand il veut. J'ai compris que tout a un sens. Je ne me suis jamais rebellée contre la volonté de Dieu, mais je voulais en savoir la cause - et je l'au sue. Il m'a été donné en abondance pour que je puisse ensuite donner aux autres. Pendant ces dernières années, beaucoup d'autres parents qui avaient perdu leurs enfants sont venus vers mon mari et vers moi, et ils ont vécu, eux aussi, des expériences merveilleuses; nous nous sommes réunis, fortifiés, et aujourd'hui nous présentons notre conviction, dans fanatisme, avec sérénité et assurance. Nous sommes le groupe privilégié qui a entrevu l'au-delà...

Quelle a été la découverte la plus importante que vous ayez faite au cours de ces dix ans ?

Ecoutez, face à un malheur comme celui qui m'est arrivé, le première tentation est de s'abandonner. C'est humain. Je me suis rendu compte en revanche que si l'on se met à chercher avec patience et ténacité, on arrive à un résultat, on trouve quelque chose de positif. Ce qui m'est arrivé, ainsi qu'à beaucoup d'autres parents, en est la meilleure démonstration.

Cela s'obtient facilement ?

Non, pas facilement. Je pense que c'est une question d'attitude. Le doute et le fait de ne pas croire à ces choses constituent un blocage. Si, en revanche, on est plus ouvert et disponible, il faut le chercher, il est plus facile d'obtenir quelque chose. Encore faut-il trouver le bon médium, sensible et disponible, il faut le chercher, ne pas manquer les occasions. J'ai d'ailleurs l'impression que, de l'autre côté, il y a la volonté de faire savoir, et "eux" aussi doivent trouver les bons canaux pour que ça aboutisse.

Beaucoup de parents ont développé leur sensibilité après la mort de leurs enfants. Comment s'expliquent ces médiumnités inattendues ?

C'est la souffrance qui ouvre les portes et qui révèle la médiumnité qui existe en chacun de nous. Quand elles viennent chez moi, ces personnes sont désespérées et je leur explique alors que le désespoir excessif fait du mal, empêche le contact. Je leur dis que je comprends leur état d'esprit, mais qu'ils doivent se convaincre que leurs enfants sont  encore en vie et actifs et qu'il n'y a donc pas de quoi se désespérer. J'ai appris à  ces personnes à ne pas s'abandonner, à ne pas perdre confiance: J'ai toujours refusé, personnellement, de penser que tout finissait ainsi, pour moi, ce n'était pas logique. L'harmonie de l'univers m'a toujours fait penser qu'il était impossible qu'il n'y ait que cette vie. Je pensais en moi-même: où que soit allé mon fils, je dois le trouver. J'étais sûre que j'y parviendrais d'une manière ou d'une autre, et c'est peut-être cette attitude qui a déclenché le mécanisme.

Mais vous pensez que tout le monde peut réussir à communiquer avec l'autre dimension ?

Peut-être pas tout le monde, mais beaucoup, et plus qu'on ne le croit. Par exemple, moi-même, personnellement je n'y réussis pas car je crois que ma tâche consiste à aider, à réunir les gens, à leur donner confiance. Les messages de Frangi, je les ai d'abord reçus à travers Mme N., qui a ensuite aidé aussi bien d'autres personnes. Plus tard, quand elle quitta la ville, j'en ai reçu d'autres à travers Donatella, l'amie de Frangi, et aussi par d'autres médiums. Mais de nombreuses autres mères ont prouvé qu'elle possédaient ce pouvoir; peut-être le détenaient-elles déjà sans le savoir et c'est la souffrance qui l'a développé. Ce n'est d'ailleurs pas une question de dons personnels, c'est de l'au-delà que vient la volonté de communiquer. Nos enfants nous ont dit en effet: "Ce n'est pas dû à votre volonté, c'est nous qui voulons descendre jusqu'à vous pour vous donner un peu de notre ciel." Nous, ici-bas, il suffit que nous soyons dans la bonne disposition d'esprit, et peut-être que nous possédions cette antenne particulière nécessaire pour "capter".

Vous-même, personnellement, vous n'avez jamais eu aucun phénomène de ce genre ?

Non. Mais il m'est arrivé dernièrement une chose étrange, très belle. Frangi me disait depuis longtemps dans ses messages qu'en août 1986 il m'arriverait quelque chose, quelque chose de beau. Je n'arrivais pas à comprendre, j'espérais que d'une manière ou d'une autre, je réussirais à le voir. Je lui demandai donc par l'intermédiaire d'une amie médium ce qui m'arriverait, et il répondit: "Des fleurs. Tu le comprendras toute seule." Des mois plus tard, alors que j'avais oublié ces paroles, et que je me trouvais au lit, les yeux fermés, dans l'obscurité, je commence à voir des fleurs: mais non pas des fleurs de ce monde, des fleurs étranges, merveilleuses, différentes des nôtres; non pas des fleurs statiques, mais des visions changeantes, des compositions, des scènes composées avec les fleurs. Le phénomène s'est reproduit avec le temps et j'y assiste maintenant les yeux ouverts aussi bien que fermés. Puis, des fleurs, nous sommes passés à des compositions de pierres précieuses, de lumières intermittentes, de lacs, de fleuves, le tout toujours en mouvement. J'ai demandé à Frangi ce qui m'arrivait, et il répondit que c'était lui qui commandait mon esprit: "Je joue avec toi comme un enfant et je te montre ces choses qui appartiennent à mon monde. C'est l'évolution de la création qui palpite et bouge continuellement. Je ne peut pas entrer en contact avec toi autrement, parce que tu n'as pas de médiumnité, alors j'ai choisi ce moyen pour te faire sentir que je suis près de toi." Dans mon cas comme dans d'autres, il s'est établi entre nous un rapport affectueux/espiègle qui est bien typique des relations entre mère et fils. Cela nous aide beaucoup à sourire de nouveau, d'ailleurs la vie continue autour de nous et il nous demande de ne pas la refuser, nous invite à ne pas nous fermer. J'ai constaté cette prise de conscience chez tous les parents: je les ai aidés à se mettre dans cet état d'esprit, et eux, en voyant aussi mon exemple, m'ont suivie.

Vous lancez donc un appel à ne pas se fermer à la vie, à continuer d'aller de l'avant malgré tout.

Oui. Je connais des cas limites, celui d'une mère qui a perdu son fils il y a quelques années dans des circonstances tragiques et qui, depuis ce jour là, ne sort plus de chez elle que pour aller à la messe tôt le matin. D'un certain point de vue, je la comprends, mais je me demande: même si son mari partage cette attitude, est-il juste de l'imposer aux autres enfants qui sont vivants et en bonne santé ? Et est-ce juste vis-à vis de soi-même? Est-ce juste de renoncer à toutes les belles émotions que peut donner la contemplation de la création et la chaleur de l'amitié ? Quand on a encore près de soi des personnes chères, il faut avant tout penser à elles et trouver le courage de reconstruire d'une manière ou de l'autre un équilibre, donner à ceux qui vivent à nos côtés la possibilité de compter sur nous. Le ressort qui déclenche cette réaction positive, c'est de savoir que ceux sont précisément eux, nos chers trépassés, qui veulent encore le sourire sur nos lèvres. Partant de cette conviction qui m'a été "imposée" par les circonstances, et n'est certainement pas due à une sécheresse des sentiments, j'estime que mon devoir est de m'employer à inciter quiconque a vécu mon expérience, à vivre une vie pleine et complète sans se priver de ce peu de bonnes choses qu'elle peut nous offrit à nous tous. Il faut souvent vaincre la crainte secrète des critiques d'autrui, mais nous devons trouver la force intérieure de nous dire que personne ne peut lire dans notre cœur. La vie est un passage pour tout le monde et peut-être pouvons-nous être un exemple de sagesse et de foi, et faire ainsi comprendre à tous, que nous avons part à quelque chose de très beau. Le sentiment commun à ceux qui subissent une pareille souffrance est qu'il s'agit d'une punition divine imméritée, d'une méchanceté qui contraste avec la vision d'un Dieu d'amour. Mais ce n'est pas vrai: il s'agit seulement d'une épreuve. Le Seigneur effleure les cordes de notre harpe et écoute les sons qui en jaillissent, évalue de quelle trempe nous sommes faits; et c'est pourquoi c'est au moment de l'épreuve que nous devons monter ce que nous valons.

Avez-vous deviné aussi la raison pour laquelle vos enfants ont dû disparaître aussi tôt ?

La vie est un cycle, qui, pour nos enfants, a été plus rapide. Peut-être avaient-ils déjà accompli leur expérience terrestre, peut-être leur évolution était-elle déjà complète et n'avaient-ils donc pas besoin d'arriver à la vieillesse. D'autres tâches les attendaient.

Croyez-vous à la réincarnation ? D'après vos deux dernières phrases, on pourrait le croire...

Il n'est pas facile de répondre. Comme je le disais plus tôt, la vie est, pour moi, un cycle à travers lequel on acquiert de nouvelles expériences et on s'améliore. Si, pour parvenir à tout cela, il est vraiment nécessaire de revenir vivre sur la terre, je suis sûre que cela ne se produit que par notre libre choix, et au moment le plus opportun. Cette perspective ne me fait donc pas peur. Dans cette optique, il m'est facile d'expliquer et d'accepter les apparentes injustices que nous rencontrons autour de nous.

Madame, après toutes les expériences que vous avez pu faire, après tout ce que vous avez vu et éprouvé, quelle représentation vous faite-vous de l'existence de ces jeunes dans l'au-delà ?

Ils sont heureux, actifs, ils accomplissent beaucoup de tâches dont ils nous ont parlé, et ils se sont aussi retrouvés. Plusieurs d'entre eux nous disent, en effet, qu'ils sont ensemble, qu'ils ont été accueillis par Frangi, qui a également fait en sorte qu'ils puissent donner de leurs nouvelles. Et les preuves qu'ils nous donnent continuellement de cette existence qui est la leur sont nombreuses et extraordinaires. Certes, nos enfants nous manquent, mais les savoir vivants et heureux nous donne aussi une grande paix.

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.    Physique Quantique et l’Après-Vie (Traduit par Edouard Lefèvre)


’Ceux qui reconnaissent que des découvertes significatives en Science sont souvent suscitées par des observations ne correspondant pas aux attentes trouveront qu’il est stimulant d’accumuler les preuves montrant qu’il est possible d’étudier la fonction psychique dans des expériences impliquant des volontaires comme sujets. Des résultats encore plus convaincants s’obtiennent avec des sujets spécialement sélectionnés’
Professeur Brian Josephson, lauréat du Prix Nobel
Professeur Jessica Utts

Ceux qui pensent qu’ils peuvent s’appuyer sur une science dépassée pour soutenir une vue matérialiste d’un univers sans après-vie et sans phénomènes psychiques sont clairement mal informés.

Une révolution dans la science

Au cours des quelques dernières décennies il y a eu un accroissement significatif de la recherche en physique quantique, l’étude des caractéristiques des particules subatomiques et de leurs relations avec les énergies. Des physiciens innovants, non orthodoxes nous disent que cette importante recherche est fortement liée à la compréhension du paranormal et de l’après-vie.
Ces physiciens ne voient aucun conflit du tout entre la physique et la croyance dans le paranormal et l’après-vie. En fait ils montrent que les phénomènes que nous appelons maintenant ‘paranormaux’ sont tout à fait normaux et en accord avec les lois de la science.

Le Professeur Fred Alan Wolf résume cette vue quand il écrit: 
Je crois que les découvertes de la physique quantique appuient de plus en plus Platon (qui enseigna qu’il y a un royaume plus parfait et non matériel de l’existence). Il y a des preuves suggérant l’existence d’un univers non matériel, non physique qui a une réalité même s’il n’est peut être encore pas clairement perceptible par nos sens et par l’instrumentation scientifique. Quand on considère les décorporations ou séjours hors du corps, les voyages shamaniques et les états de rêve lucide, bien qu’ils ne puissent être répliqués dans le vrai sens scientifique du terme, ils mettent aussi l’accent sur l’existence de dimensions non matérielles de la réalité (1998 : 245).
 

Le scientifique Britannique Ron Pearson, dans son article ‘Les Physiques Survivants’ argue que la survivance à la mort est une partie naturelle de la physique et que les efforts pour discréditer la preuve de la survie après la mort sont déplacés :

Puisque la survie peut être considérée comme une partie essentielle et intégrante de la physique, on doit espérer que les efforts encore faits pour discréditer toute preuve de la survie viendront bientôt à une fin. Cette théorie a fait l’objet de publications dans une conférence Russe, compte rendu (1&2) de 1991 et 1993 respectivement, et dans le journal scientifique scrupuleusement rédigé ‘Frontier Perspectives (Perspectives frontières) (3) en 1997. De plus le Prof. Peter Wadhams, Professeur de Physique des Océans à l’Université de Cambridge, soutint la théorie durant une diffusion jointe sur la radio American Radio Shows en 2001 (Pearson, 2004).
 

Depuis plus de cent ans de nombreux physiciens ont été à la pointe de la recherche psychique. Ils n’ont pas vu d’incompatibilité entre la science et l’existence du paranormal et de l’après-vie.

Sir Oliver Lodge, un des plus grands physiciens de tous les temps, accepta la vie après la mort en utilisant son génie pour en prouver la réalité. Il fut un fondateur de la Société pour la Recherche Psychique. J’ai beaucoup de respect pour Sir Oliver Lodge et j’aimerais donner une courte citation extraite de son livre Linking Life After Death To Subatomic Physics (Reliant la Vie Après la Mort A la Physique Subatomique ):
 

Si, donc, nous pouvons présenter une quelconque preuve que la vie ou l’activité mentale existe dans l’espace, et seulement sporadiquement se rend évidente par quelque activité matérielle, l’état de notre connaissance actuelle en physique rend notre acceptation du fait entièrement harmonieuse. Nous n’avons pas à violenter nos conceptions physiques si l’on admet le fait de la survie. La vie et l’esprit n’ont jamais été des fonctions du corps matériel, ils se manifestent par les moyens de l’organisme matériel.

Les autres physiciens notables qui étudient la survie ou les phénomènes psychiques comprennent le Dr Harold Puthoff, le Professeur Russel Targ et le Professeur Ernst Senkowski.

Le Dr Harold Puthoff, est un physicien et l’actuel Directeur de l’Institut pour Etudes Avancées à Austin, Texas. Il a fait une contribution significative en faveur de l’établissement empirique de la validité du psi particulièrement dans le domaine de la ‘vision à distance’. C’est un terme qu’il a forgé conjointement pour décrire une forme de fonctionnement psychique connu historiquement comme clairvoyance.

Le Professeur Russell Targ est un physicien et auteur qui fut un pionnier dans le développement du laser. Il fut aussi cofondateur à l’Institut de Recherche de Stanford de l’investigation dans les capacités psychiques dans les années 1970 et 1980. Il est l’auteur de nombreux livres impliquant que l’esprit lui-même atteint les extrémités de l’univers et que c’est cette qualité ‘non locale’, plus que tout mécanisme particulier, qui rend compte des remarquables données de la parapsychologie.
 

Le Professeur et Dr Ernst Senkowski est un professeur de physique et d’électronique qui fit des recherches intensives sur le paranormal et l’après-vie pendant plus de vingt ans. Le Dr Senkowski obtint de manière répétée des résultats positifs prouvant la validité du paranormal et de l’après-vie.
Plusieurs physiciens ont récemment publié des livres soutenant que la science matérialiste est incomplète et de ce fait incapable de rendre compte adéquatement de la preuve de la réalité du paranormal. Ils réclament d’urgence la reconnaissance d’un nouveau paradigme ou d’une vue mondiale qui inclurait les phénomènes psychiques et l’existence de multiples univers dont celui de la vie après la mort.

Le Dr Amit Goswami, est un ancien Professeur de Physique de l’Institut des Sciences Théoriques de l’Université de l’Orégon. Il est actuellement chercheur principal à demeure à l’Institut des Sciences Noétiques. Son livre Physics of the Soul--The Quantum Book Of Living, Dying, Reincarnation And Immortality( Physique de l’Ame – Le Livre Quantique du Vivant, de la Mort, de la Réincarnation et de l’Immortalité) définit la conscience comme la première réalité, non matérielle.

Le Professeur John Bokris dans son livre The New Paradigm--A Confrontation Between Physics and the Paranormal Phenomena ( Le Nouveau Paradigme – Une Confrontation Entre la Physique et les Phénomènes Paranormaux) (2005) discute la preuve du paranormal : la télépathie, les expériences de mort imminente, les voyage hors du corps, la médiumnité, la réincarnation, les apparitions, la possession, la guérison à distance, et d’autres phénomènes. Il conclut que d’autres concepts comme le paranormal, des théories sur la conscience, et l’interconnectivité doivent être intégrés dans la science pour permettre une compréhension supérieure de la réalité. 

Sa proposition centrale est que nous vivons dans un ‘univers synchronisé’, dont nous voyons une couche avec laquelle nous interagissons et avec laquelle nous sommes synchronisés. C’est ce que l’on identifie comme l’univers ‘réel’. Il existe d’autres univers à côté de celui-ci, avance t il, qui sont tout aussi réels que celui ci. Ceci, dit il, ‘commence à offrir une possibilité de comprendre comment l’âme, le centre de la conscience humaine, peut exister sous une forme permanente survivant à la mort humaine. C’est un utile début vers une compréhension plus profonde de l’univers et de nous mêmes’. (Bokris 2005)

Un autre physicien, le Dr Claude Swanson, a collationné ‘les meilleures preuves’ illustrant l’inadéquation de notre paradigme scientifique actuel. Dans son livre, The Synchronised Universe (L’Univers Synchronisé), il décrit des visions à distance scientifiquement contrôlées et des expériences de PES, des démonstrations de guérisons à distance, de psychokinèse (action de l’esprit sur la matière), des expériences de lévitation scientifiquement contrôlées, de la téléportation et des phénomènes de séjour hors du corps. Il donne les grandes lignes de nombreux exemples de ces étranges forces dont l’existence est démontrée sous des conditions scientifiques rigoureuses, avec des millions ou même des milliards de chances contre une d’être réelles. Le Dr Swanson dit qu’il y a un besoin pour une nouvelle et vraie ‘théorie de champ unifié’ qui puisse expliquer et comprendre à la fois science et conscience.

Dans son nouveau livre Entangled Minds (Esprits Englués) (2006) le Dr Dean Radin soutient que ceux qui pensent que la science n’a pas de place dans le paranormal ne savent pas de quoi ils parlent.
Il écrit : ‘les nouvelles découvertes en science font évoluer les idées relatives à qui, et qu’est ce que, nous sommes, et ceux qui sont les plus hostiles à ce thème savent peu de chose ou rien sur la preuve’.
 

Beaucoup de scientifiques aux plus hautes qualifications impressionnantes font indépendamment des découvertes dans des domaines tels que l’homéopathie, la bio-électrographie, la vision à distance et la guérison par prière. Ce sont tous des domaines qui défient la pensée scientifique traditionnellement réductionnelle. Leurs découvertes confortent la nouvelle vision d’un monde dans lequel tout est interconnecté dans un champ énergétique pulsatif (Mc Taggart 2001).
 

Plutôt que d’être de la matière inerte, les particules subatomiques se révèlent comme ayant une conscience. Michael Talbot décrit une expérience de Aspect, Dalibard et Roger 1982 qu’il prédit être la plus importante expérience du 20ème siècle:

Aspect et son équipe découvrirent que sous certaines circonstances, les particules subatomiques comme les électrons sont capables de communiquer instantanément ensemble quelle que soit la distance qui les sépare.

Le physicien David Bohm de l’Université de Londres croit que les découvertes d’Aspect impliquent que la réalité objective n’existe pas et qu’en dépit de son apparente solidité, l’univers est fondamentalement un fantasme, un gigantesque hologramme splendidement détaillé (Talbot 2000 : 196).
Beaucoup d’autres physiciens viennent à la vue que plutôt que matière inerte et énergie, l’univers est essentiellement conscience. Comme le Professeur Jacob D. Bekenstein le dit :

Un siècle de développements en physique nous a appris que l’information est un acteur crucial dans les systèmes et les processus physiques. En effet, une tendance actuelle, initiée par John A. Wheeler de l’Université de Princeton, consiste à regarder le monde physique comme fait d’information, l’énergie et la matière étant des incidences (Bekenstein 2003).

La Science n’est pas statique
 

Pendant le dix neuvième siècle il était généralement accepté que les atomes étaient des particules de substance solide ne pouvant pas être brisées en unités plus petites. La physique quantique est en train de démontrer que ce que l’on croit solide est surtout de l’espace vide. La ‘matière’ est, pour utiliser un terme d’Einstein ‘de l’énergie gelée’ (Ash et Hewett 1990: 16-26) et nous vivons dans un univers qui est essentiellement conscience.

Le Professeur Jessica Utts et le lauréat du Prix Nobel Dr Brian Josephson déclarent que la science a besoin de s’adapter pour tenir compte de l’évidence. Ils écrivent :
Que signifie pour la science le fait que le fonctionnement psychique paraisse être un effet réel ? Ces phénomènes semblent mystérieux, mais pas plus mystérieux peut être que les étranges phénomènes du passé que la science a maintenant heureusement incorporé dans ses compétences (Utts et Josephson 1996).

Ces physiciens et autres scientifiques – quelques uns des esprits les plus inspirés et les plus brillants sur terre – déclarent qu’il y a un volume massif de preuves pour soutenir le paranormal et la vie après la mort.

Les archives confirment que les scientifiques orthodoxes, matérialistes réductionnistes retranchés négativement qui échouent à explorer la physique quantique, ont été incapables de réfuter la preuve empirique existante du paranormal et de l’après-vie.

Comme établi plus haut, il y a maintenant beaucoup de physiciens autour du monde qui ont apporté une claire vérification de la démonstration du psi et de l’après-vie. Ajoutée aux autres preuves accablantes présentées dans ce travail, la physique quantique est un outil puissant pour prouver que la conscience survit à la mort physique. Je prédis que dans les années à venir la physique quantique sera la méthode révolutionnaire pour démontrer la réalité de la survie après la mort.

Sur Internet
“Le Paranormal: La preuve et ses Implications dans la Conscience” par Jessica Utts et Brian D. Josephson.
http://www.tcm.phy.cam.ac.uk/%7Ebdj10/psi/tucson.html

Pearson, R. “Survival Physics”
http://www.survivalafterdeath.org/articles/pearson/survival.htm
A Changing World View (Une Vue du Monde en train de Changer) par Willis W Harman de l’Institut des Sciences Noétiques.

http://twm.co.nz/Harm_wldview.html
Postule une position ontologique de l’univers étant holarchie qui semble être très prometteuse comme base d’une science prolongée dans laquelle les phénomènes liés à la conscience ne sont plus des anomalies, mais des clés pour une compréhension plus profonde
 

Alternative Cosmologies and Altered States (Cosmologies Alternatives et Etats Altérés)
http://twm.co.nz/Alt_Cosmol.html  
La conférence de Stanislav Grof donnée à l’Institut des Sciences Noétiques "The Sacred Source: Life, Death, and the Survival of Consciousness", Chicago, Illinois, July 15-17, 1994. (La Source Sacrée: la Vie, la Mort, et la Survie de la Conscience’ défend une compréhension entièrement nouvelle de la nature de la conscience, son rôle dans la combinaison universelle des choses et sa relation à la matière et, plus spécifiquement, au cerveau.

The Scientific and Medical Network
http://www.scimednet.org/
est un forum international de pointe pour les gens engagés dans la création d’une nouvelle vue du monde pour le 21ème siècle. Sa mission est :
*Contester l’adéquation du matérialisme scientifique comme base exclusive de la connaissance et des valeurs.
 
* Proposer un forum sûr pour la critique et la discussion pour esprits ouverts, des idées qui vont au delà du paradigme réductionniste.

Nature's Mind: the Quantum Hologram (L’Esprit de la Nature : l’Hologramme Quantique)
http://www.edmitchellapollo14.com/naturearticle.htm  
Le Dr Edgar Mitchell, ancien astronaute lunaire, est le fondateur de l’Institut des Sciences Noétiques situé à Sausalito, Californie. Dans cet article, il déclare que le problème des interactions esprit/esprit et esprit/matière est très bien documenté depuis des décennies avec d’énormes probabilités que ce n’est pas le hasard qui a produit les résultats. Il déclare que la découverte de l’hologramme quantique non local, qui est théoriquement valable et expérimentalement validé dans au moins une application, laisse penser qu’un changement majeur de paradigme va avoir lieu.

Le Dr Charles Tart's Homepage 
http://www.paradigm-sys.com/  
Charles est connu internationalement pour son travail psychologique sur la nature de la conscience (particulièrement les états altérés de conscience), comme un des fondateurs du domaine de la psychologie transpersonnelle, et pour ses recherches en parapsychologie scientifique. Son site contient beaucoup d’excellentes publications, d’articles académiques et quelques excellents liens sur la science et la spiritualité.

University of Arizona Center for Consciousness Studies (Université de l’Arizona Centre pour les Etudes sur la Conscience)
http://www.consciousness.arizona.edu/
Ce centre de l’Université de l’Arizona est une institution unique dont le but est de réunir les perspectives de la philosophie, des sciences cognitives, des neurosciences, des sciences sociales, de la médecine et des sciences physiques, des arts et des humanités, pour aller vers une compréhension intégrée de la conscience humaine.

Jeffrey Mishlove
http://www.mishlove.com/menu.htm  
Ce site compilé par Jeffrey Mishlove, PhD explore l’idée que ‘Nous vivons à un moment historique unique, une époque où les vieilles divisions entre la matière et l’esprit laissent place à une nouvelle vision unifiée’. Son excellent livre The Roots of Consciousness (Les Racines de la Conscience) est inclus en totalité sur son site, c’est un livre très clair et bien référencé qui détaille le travail de beaucoup de pionniers de la science psychique et explore un grand nombre des idées contenues dans le présent livre.

Consciousness and Quantum Reality (Conscience et Réalité Quantique)
http://twm.co.nz/herbert.htm
- une interview de Jeffrey Mishlove avec Nick Herbert (Phd) auteur du livre Quantum Reality. (Réalité Quantique).

Le Dr Fred Alan Wolf - Extraordinaire physicien quantique. 
http://www.fredalanwolf.com/
Propose l’existence de beaucoup de dimensions alternatives.

Dean Radin’s Blog Entangled Minds 
http://deanradin.blogspot.com/

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.     Quand la conscience se passe de cerveau….. Par le Professeur Pim van Lommel

Parmi les nombreuses études réalisées sur les EMI, celle du cardiologue néerlandais Pim van Lommel menée sur plus de trois cent patients, bouleverse définitivement notre conception d’une conscience localisée dans le cerveau. Désormais, il faut la chercher ailleurs…

 

Les recherches scientifiques sur les expériences de mort imminente ont commencé à la fin des années 70, avec la création de l’International Association for Near-Death Studies (IANDS1) aux États-Unis, par le professeur Kenneth Ring. La publication du livre de Raymond Moody La Vie après la vie et les présentations des premiers travaux d’Elisabeth Kübler-Ross, dont sa conférence à San Diego en 1977 « There is no death2 » (La mort n’existe pas), ont également stimulé la mise en place des premières études scientifiques sur les EMI. Depuis, de nombreux chercheurs de renom, appartenant à différentes disciplines (psychiatrie, psychologie, pharmacologie, neurologie et neurophysiologie), étudient ce phénomène et ses implications.

La méthodologie des recherches scientifiques sur les EMI consiste à recueillir les témoignages sur une population ciblée, par exemple tous les malades d’un hôpital, et selon un protocole standardisé, puis de les traiter sur un plan qualitatif et statistique. À ce jour, trois études prospectives et scientifiques viennent d’être réalisées par des cardiologues aux Pays-Bas, aux États-Unis et en Grande-Bretagne3. Ainsi commence un nouveau type de recherches sur les EMI lors d’accidents cardiaques. Toutefois, seule l’étude néerlandaise4 du professeur Pim van Lommel analyse en profondeur les statistiques sur les facteurs susceptibles d’entraîner une expérience de mort imminente. Cette étude, comme celle du docteur Sam Parnia pour la Grande-Bretagne et de Greyson pour les États- Unis, remet en cause les conceptions établies sur la nature de la conscience et le fonctionnement du cerveau.

Dans la lignée du courant matérialiste de la biologie représenté notamment par Jean-Pierre Changeux et son Homme neuronal, plusieurs théories ont été proposées comme explication sur les expériences de mort imminente. Certains scientifiques, comme la psychologue britannique Susan Blackmore, pensent que l’expérience de mort imminente est provoquée par des changements physiologiques dans le cerveau liés à la mort de certaines cellules par manque d’oxygène. C’est ce qu’on appelle l’anoxie cérébrale qui pourrait être due à l’émission d’endorphines ou à un blocage des récepteurs NMDA5. D’autres théories parlent de réactions psychologiques face à la mort imminente. Selon cette hypothèse, l’EMI serait causée par la peur de la mort précédant l’arrêt cardiaque. On évoque parfois une combinaison de la réaction psychologique et de l’anoxie cérébrale.

Toutefois, jusqu’à récemment, il n’y avait pas d’études scientifiques et prospectives conçues pour tenter d’expliquer les causes et le contenu d’une EMI. Les études menées étaient souvent rétrospectives, et il pouvait s’être passé parfois plusieurs années entre la survenue de l’EMI et son étude, ce qui est un frein pour la bonne évaluation des données pharmacologiques, médicales et psychologiques.

L’enquête qui dérange

En 1988, le professeur Pim van Lommel et son équipe ont lancé une vaste étude prospective sur 344 survivants d’arrêts cardiaques afin d’étudier la fréquence, la cause et le contenu des EMI. Elle a été entreprise dans dix hôpitaux néerlandais, avec l’accord de chaque patient et du comité d’éthique. Un contrôle strict des données médicales, pharmacologiques, psychologiques et démographiques a été réalisé. Des comparaisons ont été faites avec un groupe témoin ayant subi un arrêt cardiaque sans EMI. Les interviews ont eu lieu quelques jours après la réanimation, dès que l’état du malade le permettait. De plus, une nouvelle étude longitudinale à deux et huit ans à été réalisée avec deux nouvelles séries d’interviews afin d’observer les modifications survenues dans la vie de chacun de ces patients.

Pim van Lommel explique : « Une EMI est le souvenir d’impressions éprouvées lors d’un état modifié de conscience. Elle inclue notamment des éléments spécifiques comme des expériences de décorpora­tion, des sensations de bien-être, la vision d’un tunnel, d’une lumière, de proches décédés ainsi qu’un défilement de sa propre vie. Dans notre étude, 62 personnes, soit 18 % sur les 344 patients réanimés, ont rapporté avoir vécu une EMI avec les éléments classiques décrits ci-dessus. »

Un court questionnaire soumis à chaque patient permet d’en faire la répartition suivante :

 

• 21 patients, soit 6 %, ont eu une EMI superficielle

• 18 patients, soit 5 %, ont eu une EMI peu profonde

• 17 patients, soit 5 %, ont eu une EMI profonde

• 6 patients, soit 2 %, ont eu une EMI très profonde

 

Nous avons donc 282 personnes, soit 82 % des patients, qui n’ont aucun souvenir du moment de leur mort clinique. En revanche, 62 patients, soit 18 %, ont indiqué avoir un souvenir de cette période d’arrêt cardiaque et de mort clinique. Et sur ces 62 patients 41, soit 12 % du groupe étudié, ont eu des EMI intenses allant de « peu profonde » à « très profonde ».

Voici selon quels critères cette « intensité » a été évaluée :

 

         Conscience d’être mort pour 50 %

         Émotions positives pour 56 %

         Expérience hors du corps pour 24 %

         Déplacement dans un tunnel pour 31 %

         Communication avec « la lumière » pour 23 %

         Observation de couleur pour 23 %

         Observation de « paysages célestes » pour 29 %

         Rencontre avec des proches décédés pour 32 %

         Revue de la vie pour 13 %

         Présence d’une frontière pour 8 %

Aucune différence entre les patients ayant expérimenté une EMI et les autres ne se dégage de l’étude. Aucun facteur tel que la durée de l’arrêt cardiaque, celle de la période d’inconscience, ou l’intubation du patient lors de réanimations complexes, ou encore l’arrêt cardiaque stimulé de manière électrophysiologique (EPS) n’est déterminant d’une EMI. Il n’a pas été établi non plus de liens avec l’absorption de médicaments ou de drogues ou de facteurs psychologiques comme la peur de la mort avant l’arrêt cardiaque. Aucun critère démographique comme l’éducation, le sexe ou la religion du patient n’a pu être mis en évidence.

 

Selon cette étude, la fréquence d’apparition des EMI est plus élevée chez les personnes de moins de 60 ans que chez les plus âgées (âge moyen des personnes de l’étude : 62,2 ans, allant de 26 à 92 ans). D’autres études le confirment. Melvin Morse a même évalué à 85 % le nombre d’EMI sur un panel d’enfants6. Une bonne mémoire semble être un élément essentiel pour se souvenir d’une EMI, et les réanimations cardio-respiratoires difficiles suite à un arrêt cardiaque sont mieux supportées par les personnes plus jeunes qui retrouvent plus facilement leurs facultés cérébrales.

Parmi les expérienceurs d’EMI, le taux de mortalité à la sortie de l’hôpital est plus important et augmente en fonction de la profondeur de l’expérience. Comme le rappelle Marc-Alain Descamps dans son article dans La Revue des EMI d’avril 20067, « ce fait d’une mortalité plus importante dans le groupe des sujets EMI nous conforte alors dans l’expression de « mort imminente » ou de danger de mort, car les EMI n’ont lieu que lorsque la vie est en danger. Et les récits de voyages similaires en toutes autres circonstances sont d’un autre ordre et ne doivent pas être confondus ».

 

Transformés pour la vie

L’étude longitudinale à deux et huit ans a permis d’étudier à plus long terme toutes les personnes ayant survécu à un arrêt cardiaque, avec et sans EMI. Selon cette étude, seuls les patients ayant expérimenté une EMI ont présenté des transformations durables quant à leur attitude face à la vie. On a remarqué notamment la disparition de la peur de la mort et une plus grande intuition chez ces patients.

Les résultats de l’étude néerlandaise nous montrent clairement que les facteurs médicaux, psychologiques, physiologiques ou pharmacologiques proposés comme théories pour expliquer les EMI ne sont pas susceptibles d’avoir influencé celles-ci.

Pim van Lommel le confirme dans les conclusions de son étude : « Nous n’avons pas été en mesure de trouver un seul facteur médical susceptible d’avoir provoqué les expériences de mort imminente durant l’arrêt cardiaque et la mort clinique des patients ».

De même Greyson, dans l’étude américaine, écrit que l’on ne peut trouver un seul modèle de facteur psychologique ou physiologique capable d’expliquer toutes les caractéristiques communes d’une EMI.

Le docteur Sam Parnia, auteur de l’étude du Royaume-Uni en 2001, parvient aux mêmes conclusions. Il précise que les EMI se produisent au cours de la période d’inconscience du patient et que certains semblent avoir obtenu des « informations inexplicables » sur leur environnement durant cette période. Ceci suggérerait qu’une partie de la conscience humaine soit capable de se séparer du corps et d’obtenir des informations à distance. Cette étude, publiée dans la revue médicale de réanimation Ressuscitation (terme anglais pour réanimation), conclut également à la nécessité de poursuivre sur une plus grande échelle les recherches sur les EMI.

Comment concilier EMI et EEG plat ?

Les conclusions communes aux trois études prospectives chez les survivants à un arrêt cardiaque sont le suivantes : absence d’explications physiologiques ou psychologiques pour expliquer les EMI ; les EMI ont lieu pendant la période d’inconscience lors de l’arrêt cardiaque ; perte complète des fonctions cérébrales, conduisant les chercheurs de ces études à discuter et à remettre en cause le concept établi jusqu’à présent, mais jamais prouvé scientifiquement, selon lequel la conscience et la mémoire sont produites par et localisées dans le cerveau.

« Au cours d’une EMI, déclare Pim van Lommel6, la conscience est accrue et est ressentie indépendamment de la conscience vigile normale qui est liée au corps. Comment un patient en état de mort clinique peut-il expérimenter une conscience claire en dehors de son corps au moment où son cerveau ne fonctionne plus et affiche des EEG plats ?

Cette situation paradoxale d’une conscience lucide, et même renforcée avec des processus de pensée logique, au cours d’une période où l’irrigation du cerveau est entravée, pose des questions tout à fait particulières quant à notre connaissance actuelle de la conscience et de son lien avec les fonctions cérébrales.

 

En outre, même des aveugles de naissance ont décrit de réelles perceptions visuelles durant des expériences de décorporation lors d’EMI. Les études scientifiques sur les expériences de mort imminente nous conduisent aux limites de nos notions médicales et neurophysiologiques sur la conscience humaine et ses liens avec le cerveau ».

« Une conscience claire et des processus de perception complexes au cours d’une période de mort clinique remettent en cause la notion admise jusqu’à présent, mais jamais prouvée, selon laquelle la conscience est localisée exclusivement dans le cerveau, poursuit Pim van Lommel. Comment peut-on expérimenter une conscience hors de son corps au moment où le cerveau ne fonctionne plus, lors d'une mort clinique avec un électrocardiogramme plat.» ?

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« Cette infirmière sait où est mon dentier ! »

 

Durant l’étude hollandaise, une infirmière de l’unité de soins coronaires a écrit le rapport suivant : « Pendant la nuit, une ambulance a amené un homme de 44 ans cyanosé et dans le coma. Il avait été trouvé trente minutes auparavant dans le coma sur le bord de la route, après un accident. Lorsqu’on a voulu l’intuber, il a fallu lui prélever son dentier que j’ai mis sur le chariot. Nous avons fait un massage cardiaque et utilisé la défibrillation. Au bout d’une heure et demie, le patient avait récupéré un rythme cardiaque et une pression artérielle suffisants, mais il était toujours dans le coma et sous intubation. On l’a donc transporté à l’unité de soins intensifs pour poursuivre la respiration artificielle.

Une semaine après sa sortie du coma, je l’ai rencontré à nouveau. Il était dans l’unité de cardiologie et dès qu’il m’a vue, il m’a reconnue et s’est écrié : « Ah ! Cette infirmière, elle sait où est mon dentier ! » Il avait tout vu et il m’a expliqué : « Vous étiez là quand on m’a amené à l’hôpital et c’est vous qui avez pris mon dentier, et l’avez mis sur ce chariot où il y avait toutes ces bouteilles. Et il y avait même un tiroir en dessous et vous avez mis mon dentier dans ce tiroir ! ». Alors là, j’étais toute surprise, car tout cela c’était produit lorsque ce patient était dans un coma profond et qu’il était en cours de réanimation.

Il semblerait qu’il se soit vu d’au-dessus, allongé sur son lit avec les médecins et le personnel infirmier autour de lui en train de le réanimer.

Il a pu décrire avec précisions, et très justement, la petite salle de réanimation ainsi que toutes les personnes présentes à ce moment-là.

Il était très frappé par son expérience et il m’a dit qu’il n’avait plus du tout peur de la mort. »

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Les champs informationnels de la conscience de Pim van Lommel

«D’après mon concept, notre conscience entière est unie avec ses mémoires à sa source et est stockée dans un espace de phases10 comme un champ d’ondes d’informations, à comparer avec les champs de probabilités de la mécanique quantique. Et le cortex ne sert que de relais pour une partie de ses champs d’ondes de la conscience. À rapprocher d’Internet, par exemple, qui ne prend pas sa source dans l’ordinateur lui-même, mais qui est reçu par l’ordinateur. Différents réseaux neuronaux fonctionnent comme une interface pour différents aspects de notre conscience. Ce qui peut expliquer certaines précognitions dans une nouvelle dimension qui ne tient pas compte de notre concept de liaison entre le corps et l’esprit dans l’espace et le temps, où tous les événements présents et passés coexistent. »

Les champs informationnels de la conscience sont, d’après Pim van Lommel, reçus par le cerveau qui fonctionne en tant que récepteur et aussi transmetteur, mais non pas comme conservateur de la conscience. « La voix qu’on entend au téléphone, poursuit-il, n’a pas sa source dans le téléphone lui-même. Les images et la musique qu’on entend à la télévision sont transmises vers notre poste. On peut comparer notre cerveau à ce poste de télévision qui reçoit des ondes électromagnétiques et les transforme en images et sons (et l’on peut aussi le comparer à une caméra de télévision qui transforme des images et des sons en ondes électromagnétiques). Ces ondes constituent l’essence de toutes informations, mais ne sont perceptibles par nos sens qu’en utilisant des instruments appropriés, tels que la caméra ou la télévision. On peut recevoir ce qui est transmis à la vitesse de la lumière à travers des milliers de kilomètres et si on éteint la télévision, la réception cesse sur notre poste, mais la transmission continue. L’information transmise reste présente dans les champs électromagnétiques. La connexion à été coupée, mais elle n’a pas disparu, elle peut encore être reçue ailleurs grâce à un autre poste. » C’est ce qu’il appelle le principe de la « non localité ». Au cours de l’arrêt cardiaque, pendant la mort clinique, la capacité de réception des champs informationnels par le cerveau est perdue, car la connexion est interrompue, mais les mémoires et la conscience ne cessent pas après l’arrêt du corps physique.

Ni temps, ni espace

Au cours de ces expériences, les patients voient leur vie entière défiler en un clin d’œil, ainsi que les personnes qui y ont joué un rôle : « Je voyais non seulement ce que j’avais fait ou pensé, mais aussi la manière dont mes actes avaient influencé les autres ». Il n’y a ni temps, ni espace, ils se retrouvent immédiatement là où ils désirent être : « J’étais partout en même temps et parfois, il suffisait que mon attention soit attirée par un endroit pour que je m’y retrouve aussitôt ». « C’est la non localité, nous explique Pim van Lommel. Le temps et la distance semblent avoir disparu. Certains peuvent ressentir une forme de précognition, voir des images de leur futur et de l’avenir. Encore une fois, il semble qu’il n’y ait plus ni de temps, ni d’espace durant cette précognition. Souvent, on rencontre durant les EMI des personnes décédées, et parfois des inconnus parmi elles. Je vous cite le témoignage d’un patient : “Au cours de mon arrêt cardiaque, j’ai eu une expérience prolongée où j’ai vu ma grand-mère décédée ainsi qu’un homme qui me regardait avec amour. Mais je ne le connaissais pas. Plus de dix ans après, j’étais au chevet de ma mère mourante et elle m’a avoué que j’étais né d’une aventure hors mariage. Elle m’a alors montré la photo de mon père, et cet homme, cet inconnu que j’avais vu deux ans auparavant durant mon EMI était en fait mon père biologique”. »

Retour par la tête

C’est par le sommet du crâne, le plus souvent, que les patients décrivent leur retour dans leur corps physique après avoir compris que le moment n’était pas encore venu, ou qu’ils avaient encore une tâche à accomplir. L’ensemble des sujets de l’étude néerlandaise qui ont expérimenté une EMI, déclarent ne plus avoir peur de la mort.

« Cela vient du fait, poursuit Pim van Lommel, qu’ils se rendent compte que la conscience continue. Qu’ils conservent toutes les pensées et le souvenir des événements passés même une fois qu’ils ont été déclarés morts par les médecins. Vous êtes séparé d’un corps sans vie, mais vous conservez votre identité, et vous avez une conscience claire avec une capacité à percevoir les choses ».

Il semblerait que l’être humain soit plus qu’un corps, sinon comment expliquer tous ces témoignages, comme celui du « dentier », au moment de la perte de toutes les fonctions cérébrales provoquée par la cessation complète de l’irrigation du cerveau ?

Conclusion inévitable de l’étude de Pim van Lom­mel : il y a une continuité de la conscience, car elle peut être expérimentée indépendamment de la fonction cérébrale durant les expériences de mort imminente. « La conscience va continuer d’exister dans une autre dimension après la mort clinique, affirme-t-il, dans un monde invisible et immatériel, l’espace de phases, dans lequel tout – passé, présent et futur – est englobé. Ces champs de conscience sont stockés dans cette dimension sans temps ni espace, avec une interconnexion non locale et universelle. On pourrait appeler cela notre conscience supérieur, divine ou même cosmique »

Et de conclure : « À la fin, à la mort définitive du corps, lorsqu’il ne reste plus que de la matière morte, nous pourrons être en contact avec cette partie éternelle et indestructible de la conscience cosmique. Tout ce que vous avez, tout ce que vous possédez se décompose, mais tout ce que vous êtes peut continuer à vivre au-delà du temps et de l’espace. »

 Résumé de Pierre-Alain Grevet

Notes

1. Créé en 1981 et d’origine américaine, IANDS est aujourd’hui un réseau international d’associations dédiées à la recherche sur le phénomène EMI et les expériences du même ordre, aux États-Unis, en France, au Québec, en Colombie britannique, en Belgique, en Australie, en Allemagne... (Le site de IANDS France : http://www.iands-france.org).

2. Conférence reprise dans La Mort est un nouveau soleil d’Elisabeth Kübler-Ross, publié en 2005 aux éditions Alphée.

3. Étude des Pays-Bas – 2001 sur 344 patients dont 18 % d’EM ; étude des États-Unis – 2003 sur 116 patients dont 15,5 % d’EMI ; étude du Royaume-Uni – 2001 sur 63 patients dont 11 % d’EMI.

4. Cette étude a été publiée sous le titre « NDE chez les survivants d’arrêts cardiaques ; une étude prospective aux Pays-Bas », dans la revue The Lancet (déc. 2001).

5. Les récepteurs NMDA sont des récepteurs ionotropiques activés par le glutamate.

6. Cahiers de IANDS-France n°12 de mai 2002.

7. « Les ressuscités cardiaques » Revue des EMI d’avril 2006 – éditions du CEEMI, Centre d’étude sur les expériences de mort imminente à Paris.

8. EEGq : électroencéphalographie quantitative ; IRMF : imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.

9. Docteur Pim van Lommel, entretiens et conférence « Conscience et Cerveau » donnée aux rencontres EMI de Martigues en juin 2006. Également comme source l’article de Pim van Lommel : « Medical evidence for NDEs » - A reply to Shermer, que l’on peut consulter sur le web à l’adresse suivante : http://www.skepticalinvestigations.org/whoswho/vanLommel.htm

10. « Le physicien quantique David Bohm à appelé cela la dimension de l’ordre implicite de l’être avec ce qu’on appelle l’espace de phases ou aucune matière n’est présente, tout relève de l’incertitude, ni les mesures, ni les observations ne sont possibles par un physicien », Pim van Lommel à Martigues 2006 - Conférence  «Conscience et Cerveau »

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    . Comment réagir face à la mort

Yann-Erick Pailleret: Que peut-on dire à ceux qui ont perdu un être cher ?

Jean Prieur: Il est vivant d'une autre vie. Que l'on soit croyant ou non, la résurrection est un phénomène universel qui peut même s'élargir à tous les êtres de la création (je pense notamment aux animaux que l'on a aimés). Elle ne dépend pas de notre religion et de ses rites mais simplement de la croyance et de la confiance en Dieu. Cependant même les athées ressuscitent et doivent se rendre à l'évidence, quand ils arrivent de l'autre côté: le monde spirituel est une réalité. Même la science actuelle avec ses progrès fantastiques en arrive à démontrer l'existence d'une grande Pensée, pour ne pas dire l'existence de Dieu et de l'âme immortelle. Les athées nient la Création, cette évidence, comment ne nieraient-ils pas l'au-delà qui, lui, n'a rien d'évident mais dont on a toutefois des preuves.

Yann-Erick Pailleret:
 A propos de preuves, en avez-vous eues ?

Jean Prieur: Les médiums authentiques que j'ai rencontrés m'ont permis de retrouver des membres de ma famille et des amis disparus. J'ai eu aussi de nombreux songes et d'autres signes de présences démontrant l'évidence de la résurrection immédiate. J'ai aussi étudié les textes des différentes religions. Qu'est ce que la religion sinon se relier à l'autre monde? Les textes orphiques, pythagoriciens, platoniciens, bibliques donnent divers renseignements à ce sujet. En outre, je tiens compte des nombreux témoignages et lettres qui me parviennent. Je me base aussi sur l'enseignement des Grands Messagers...

Yann-Erick Pailleret: Ces messagers, qui sont-ils?

Jean Prieur: Albert Pauchard, 
Pierre MonnierRoland de JouvenelPaquiGeorges Morranier.

Yann-Erick Pailleret: Qu'entendez-vous par résurrection immédiate ?

Jean Prieur: Une opération tout à fait naturelle par laquelle le corps spirituel passe à travers le corps physique et s'élève dans l'espace. Ce très beau phénomène a été non seulement perçu par des médiums, mais aussi par M. et Mme Toulemonde. J'ai les témoignages de plusieurs personnes ayant vu une forme blanche quitter le corps du défunt pour s'élever vers le plafond et disparaître. C'est tout à fait réel.

Yann-Erick Pailleret: Comme pour l'ascension du Christ ?

Jean Prieur: A peu de choses près, bien que son corps fût plus organique que ces vapeurs blanches dont je vous parle. D'ailleurs le Nouveau Testament est très discret, trop discret sur la question.

Yann-Erick Pailleret: Y parle-t-on cependant de la résurrection de la chair ?

Jean Prieur: En aucune façon. Le terme "résurrection de la chair" associé à l'idée de résurrection à la fin des temps a été introduit au sixième siècle dans le "Symbole des apôtres", texte que les apôtres n'ont pas connu. L'Au-delà n'est pas une projection du christianisme sur un écran céleste. "I l y a de nombreuses demeures dans la maison de mon Père" signifie le Paradis est beaucoup plus vaste et ouvert qu'on peut le penser." Il n'est pas réservé aux croyants de telle ou telle dispensation.
Je connais bon nombre de gens qui n'avaient pas la foi mais qui ont mené une vie exemplaire, ayant aimé leur prochain, ils se sont retrouvés dans l'autre vie, très heureux. La foi n'est pas tout. Des gens de grande foi ont souvent été durs et intolérants, certains ont commis des horreurs (Inquisition, guerres de religion, que ce soit chez les Chrétiens ou les Musulmans). La foi sans l'amour n'est rien, c'est l'amour qui l'emportera toujours.

Yann-Erick Pailleret:
 Gardons-nous notre aspect terrestre dans l'autre monde ?

Jean Prieur: Oui, avec une différence: le corps spirituel n'a plus ni infirmité ni trace de vieillesse. Il ne faut surtout pas s'attendre à se retrouver sur des petits nuages avec une auréole et des ailes sur le dos. C’est de l’Image d'Épinal, du folklore. Les juifs, les protestants et les musulmans ont eu raison de proscrire les images car certaines réalités ne peuvent être représentées.

Yann-Erick Pailleret: Sous quelle forme ressuscitons-nous ?

Jean Prieur: Sous forme humaine, et non, comme Origène le supposait, en globe lumineux. Simplement, on se retrouve dans un corps spirituel qui est l'image transfigurée du corps physique. Pour se faire reconnaître, les disparus peuvent parfois matérialiser certains défauts physiques.

Yann-Erick Pailleret: Les témoignages de E.M.I. (Expérience de Mort Imminente, en anglais N.D.E.) ne donnent-ils pas une vision trop merveilleuse de l'au-delà ?

Jean Prieur: Si, bien sûr ! Cependant ces personnes ont fait un petit tour dans les zones frontières, sans être vraiment décédées. Elles apportent une preuve de l'au-delà, mais cela n'en est pas une représentation complète. En ce qui concerne les vrais défunts, il y a toujours dans les premiers temps une approche euphorique. On ne peut les accabler de reproches. Dans un premier temps le contact est agréable, avec généralement un accueil par des membres de la familles prévenus de leur passage imminent.

Yann-Erick Pailleret: En cas de mort violente, que se passe t-il ?

Jean Prieur: D'après les messages de Pierre Monnier, tué au combat, le mort met un certain temps à réaliser son nouvel état. Il se rend auprès de ceux qui lui sont chers sans comprendre pourquoi il ne peut plus communiquer avec eux. C'est un autre esprit qui lui explique ce qui s'est passé provoquant alors le choc. Ils prient puis le nouveau venu dort un certain temps. Certains défunts refusent d'accepter leur décès. Ils veulent rester dans leur demeure auprès de leurs proches et pour signaler leur présence donnent des coups dans les meubles ou dans les murs. C'est le cas des fantômes et des esprits frappeurs. Inutile de dire que le véritable bonheur ne peut se concevoir que dans les différentes étapes de l'au-delà.

Yann-Erick Pailleret: Que sont ses différentes étapes ?

Jean Prieur: On les appelle aussi "zones", "sphères" ou "plans". Les premiers temps cela ressemble assez à la vie sur terre. Ce n'est plus un monde matériel mais substantiel: la matière compacte que nous connaissons disparaît au profit d'un monde de vibrations.

Yann-Erick Pailleret: On parle toujours de lumière.

Jean Prieur: Oui, parce que, comme la lumière, le corps spirituel est composé à la fois de vibrations et de corpuscules. Les philosophes "présocratiques" avaient déjà eu le pressentiment génial de l' "atomisme universel". "Tout est composé d'atomes, même les dieux" affirmait le plus célèbre d’entre eux : Démocrite. En effet il existe des atomes spirituels.

Yann-Erick Pailleret: Le matériel disparaît-il complètement ?

Jean Prieur: Au début peuvent subsister quelques sensations. Certains esprits disent boire un verre, manger, se promener... Mais ce ne sont que des souvenirs terrestres qui disparaissent très rapidement. Les choses relevant de "l'avoir" se perdent -argent, pouvoirs, propriétés, honneurs- mais pas celles qui relèvent de l'être -connaissance, sentiments, souvenirs-. Par contre les sensations de chaud et froid sont tenaces, et l'on parle assez souvent de froid. Les esprits psychique se reposent aussi, comme nous. Sans parler du sommeil réparateur qui intervient dans les premiers temps de l'au-delà. Les matérialistes se "reposent" plus longtemps que les spiritualistes, parfois des siècles.

Marc de Fresac : Les sentiments subsistent-ils après la mort ?

Jean Prieur: L'amitié, l'amour, mais aussi la haine comme la jalousie demeurent. Dans les anciennes civilisations, on craignait plus que tout le courroux des morts. Aujourd'hui il est peu probable qu'un ennemi vous atteigne depuis l'au-delà mais néanmoins prier est nécessaire pour se protéger des influences pernicieuses. La prière n'est pas seulement une demande mais aussi une protection. Il est préférable de régler les conflits de son vivant.

Marc de Fresac : Que se passe t-il après les premières zones de l'au-delà ?

Jean Prieur: L'évolution est progressive. Certains esprits désirent apprendre, s'améliorer, tandis que d'autres ne veulent pas, regrettant la vie sur Terre et ses plaisirs. Pour ces derniers, des cas de réincarnation peuvent intervenir. Mais en règle générale, les esprits sont très heureux d'être dans l'autre monde et ne souhaitent pas revenir parmi nous. Il y a des instructeurs, des anges gardiens ou des êtres semi-divins qui les forment et leur expliquent ce qui les attend. Selon la vie menée l'évolution est plus ou moins rapide.

Yann-Erick Pailleret: Mourir jeune est-il un handicap ?

Jean Prieur: Pas du tout. Une seconde vie nous attend de l'autre côté. Si on n'a pas eu le temps de se réaliser sur terre, on le fait dans l'au-delà. De plus, un court passage sur Terre permet de rester pur et d'éviter les erreurs ou tentations que l'on rencontre dans une vie entière. Pour les jeunes enfants, il en va de même. Ils sont élevés par des esprits féminins dont c'est la vocation. Ils continuent de grandir et de se développer dans l'au-delà. A la mort de leurs parents, c'est un jeune adulte qui les accueillera.

Yann-Erick Pailleret: Les rêves sont-ils un moyen de communiquer avec ceux qui nous ont précédés ?

Jean Prieur: Oui, les songes peuvent nous renseigner sur l'évolution des disparus. On peut aussi recevoir des messages de leur part. Bien que dans ces sortes de vision ils ne parlent pas toujours. Les voir tristes, sombres, dans une ambiance sinistre et grise, est un appel pour que nous pensions à eux. On peut leur apporter beaucoup par la pensée, comme par la prière. On s'entraide, malgré la mort c'est ce qu'on appelle la "communion des saints" ou plus exactement la "communion des croyants".

Yann-Erick Pailleret: Ainsi notre pensée permet de garder le contact.

Jean Prieur: Ils restent présents dans notre cœur par le souvenir, mais pas uniquement, sinon à notre mort ils disparaîtraient. Nos pensées peuvent les aider dans leur nouvelle vie: ce n'est pas la mort qui sépare mais l'indifférence, le contact n'est pas rompu s'il reste l'amour.

Yann-Erick Pailleret: Un moyen de contact connu est le spiritisme. Qu'en pensez-vous ?

Jean Prieur: Malgré le réconfort qu'il peut apporter il faut l'éviter. Il ne faut pas chercher à contacter les esprits. Par contre, s'ils prennent l'initiative de nous parler ou de se manifester, il ne faut pas s'en inquiéter et au contraire s'en réjouir. Il faut recevoir avec reconnaissance leurs messages, mais forcer le contact: non. Cela peut être néfaste des deux côtés. On n'est jamais sûr que la personne qui répond est celle que nous désirons atteindre (il y a beaucoup d'imposteurs dans l'au-delà). Cela peut gêner le défunt dans son évolution en le détournant des nouvelles missions dont il est chargé dans sa seconde vie.

Yann-Erick Pailleret: Dans leurs nouvelles fonctions, peuvent-ils nous aider ?

Jean Prieur: Bien sûr, ils nous guident, nous instruisent, nous protègent, mais de façon discrète. Il faut être attentif à ces "cadeaux de l'au-delà", souvent qualifiés de "coups de chance". Certains signes permettent de déceler ces attestations d'existence " clin d'œil", notamment aux dates anniversaires des défunts (décès, naissance).

Yann-Erick Pailleret: Est-il bon d'aller au cimetière ?

Jean Prieur: Oui, pour entretenir la tombe, mais pas pour y passer ses journées. Il n'est pas bon d'attirer la pensée du défunt sur des lieux qu'il doit oublier. Il est difficile de trouver l'attitude juste. Certains arrêtent la vie à la mort de l'être cher, font de sa chambre un musée et lui rendent une forme de culte. D'autres le néantisent, détruisent ses lettres, ses photos, ses vêtements, et ne parlent plus jamais de lui. Certaines veuves se croient coupables de se remarier, alors que leur conjoint dans l'autre monde voit souvent leur nouvelle union d'un œil favorable.

Yann-Erick Pailleret: Est-ce que la souffrance permet de gagner plus facilement son paradis ?

Jean Prieur: Pas forcément. Cela relève de l'ancien christianisme. C'est l'éternelle question du bien fondé de la souffrance. Il est certain que souffrir est une épreuve à laquelle personne n'échappe et qui n'est pas gratuite. Mais ce n'est pas la peine de la désirer pour son salut. Si on peut l'éviter, c'est bien.

Yann-Erick Pailleret: Êtes vous partisan de l'euthanasie et du suicide ?

Jean Prieur: L'euthanasie dans son principe n'est pas une mauvaise chose, mais elle risque d'être détournée vers des fins redoutables. Quant au suicide, il peut s'apparenter à une maladie. Tout dépend des personnes et du contexte. Bien qu'il soit toujours dommageable d'écourter soi-même sa vie, je ne pense pas que de l'autre côté on nous en tienne rigueur. Mais attention! La vie dans l'au-delà n'en sera que plus dure. Nombreux sont les messages de suicidés qui disent se retrouver dans des zones sombres, être toujours désespérés et souffrir de solitude. Là encore, tout dépend des cas et des personnes. Pour l'avortement, c'est le même principe bien que je sois très réservé sur le sujet.

Yann-Erick Pailleret: Est-il possible de rater sa seconde vie ?

Jean Prieur: La liberté humaine ne s'arrête pas au dernier soupir. On est aussi responsable de l'autre côté. Soit le défunt l'accepte et il évolue, il progresse dans la lumière. Soit il la refuse en regrettant sa vie terrestre, et là, il court le risque de se réincarner. S'il refuse Dieu, s'il refuse d'aimer et de se repentir, alors la seconde vie se transformera en seconde mort. Il disparaîtra dans ce néant qu'il avait souhaité. D'ailleurs il en est question dans "Le livre des Morts" égyptien.

Yann-Erick Pailleret: Est-ce que les évangiles en parlent ?

Jean Prieur: Le Christ dit seulement: "Certains ressusciteront pour la vie éternelle, d'autres pour le jugement".

Yann-Erick Pailleret: Comment se passe ce jugement ?

Jean Prieur: Il intervient peu de temps après la mort. C'est le défunt lui même qui découvre ce qu'il a fait ou manqué et qui décide de rattraper ses erreurs et d'évoluer vers la lumière. Nous risquons de découvrir que l'on a fait plus de mal que l'on pensait. Par exemple, certains se verront reprocher des actes de cruauté envers les animaux. On peut en effet gravement pécher contre ces créatures de Dieu qui nous sont confiées.

Yann-Erick Pailleret: Et l'Enfer ?

Jean Prieur: La seconde mort et le néant sont tout de même préférables à l'enfer et à ses souffrances éternelles. C'est une notion incompatible avec l'amour de Dieu qui heureusement nous donne le temps nécessaire à notre rattrapage.

Yann-Erick Pailleret: Qu'attend-on de nous après ce rattrapage ?

Jean Prieur: On apprend la vérité, celle qui rapprochera de Dieu avec laquelle il se confond. Le but final étant de vivre l'éternité sous Son regard. Le Paradis, c'est notre plus grand amour, nos pensées les plus hautes:" il nous sera fait selon notre foi".

Yann-Erick Pailleret: Il ne faut donc pas pleurer nos morts mais les garder dans notre cœur en attendant de les rejoindre.

Jean Prieur: Il est bien de les pleurer au début. Ensuite, il faut les accompagner par la pensée et la prière dans leur nouveau devenir. Il nous appartient de mener à bien notre vie terrestre pour pouvoir surmonter l'épreuve de la disparition d'un proche. La confiance et la sérénité permettent de mener une vie plus heureuse.

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. Mes entretiens avec les morts

INTRODUCTION

 

Ce livre sera très probablement le dernier qu’il me sera donné d’écrire. J’aurais pu tenter de faire un nouveau livre de théologie. Il y a beaucoup de thèmes que je n’ai jamais abordés ou à peine évoqués, comme le rôle du Saint-Esprit, celui des sacrements, de l’Eglise comme institution, etc. On me l’a quelquefois reproché. Mais je n’ai jamais entrepris de réaliser une « Somme théologique ».

Je me suis limité à quelques thèmes sur lesquels il me semblait que je pouvais apporter quelque chose. Cette partie de mes recherches et de mes publications est la plus importante pour moi, car il me semble que trop de choses ont été faussées dans la théologie de l’Eglise catholique et que, tant qu’elles n’auront pas été redressées, l’Eglise continuera à s’effacer de notre monde.

Heureusement, sur tout ce qui concerne la mort et la vie après la mort, autre domaine que j’ai aussi beaucoup étudié, et pour lequel je suis plus connu, de nombreux ouvrages existent aujourd’hui en français, et de grande qualité. En revanche, mon travail sur la convergence entre les mystiques d’Occident et la tradition théologique des Eglises orthodoxes reste, me semble-t-il, sans équivalent. De même, je ne connais pas d’étude théologique utilisant, comme je l’ai fait, les dernières découvertes scientifiques et tous ces phénomènes autour de la mort, pour mieux comprendre théologiquement le mystère de notre existence et de notre relation à Dieu.

 

J’ai pourtant fini par décider de réaliser ce dernier livre à partir de témoignages venant des morts. Le thème de la survie et de la communication avec les «morts» concerne aussi la théologie, d’autant plus que, sur ces sujets, les religions, toutes les religions, n’ont pas grand-chose à proposer à leurs fidèles et sont bien incapables d’apporter quelque consolation à ceux qui ont perdu un être cher. En outre, le protestantisme allemand et la théologie catholique ont connu, il y a quelques années, une crise profonde où l’essentiel de la foi chrétienne, la divinité même du Christ, a bien failli disparaître. Je l’ai exposé rapidement, mais suffisamment clairement, dans «Le Christ autrement». Cet effondrement de la foi traditionnelle s’est naturellement fait sentir aussi à propos de la mort et de la situation des morts. La grande mode était de considérer qu’à la mort il ne restait plus rien du cerveau et donc, prétendait-on, de la conscience. Dans cette théorie nous ne survivions plus que dans la pensée de Dieu, en attendant la résurrection «à la fin des temps».

Ce n’était évidemment pas ce que l’Eglise enseignait depuis près de 2000 ans, ni ce que l’on pouvait induire de l’expérience de nombreux saints qui témoignaient avoir eu des apparitions, des avis, des guérisons, parfois même des aides matérielles, de ceux qui les avaient précédés sur terre et qui maintenant se trouvaient dans le Royaume du Père. Dans la perspective de cette nouvelle théologie, les prières pour les morts n’avaient pas grand sens et il était bien inutile de leur envoyer des pensées d’amour. Une fois de plus, la théologie dominante dans l’Eglise catholique ne tenait pas grand compte de l’expérience des mystiques et se mettait sous la domination des « sciences » profanes.

 

C’est à peu près dans les mêmes années où se développait cette théologie de la mort totale (Ganz Tod Theologie), que se multipliaient les Expériences aux Frontières de la Mort (ou NDE) que l’on devrait bien appeler aujourd’hui, à la lumière des recherches les plus récentes : Expériences de Mort Provisoire. Je crois que la multiplication de telles expériences fait vraiment partie du plan de Dieu, pour pallier le manque de foi de son Eglise. J’ai donc rejoint, dès sa fondation, la branche française de IANDS. J’ai participé à trois congrès sur ce sujet, organisés aux Etats-Unis, faisant même une conférence à Washington, dans un atelier, où je comparais ces expériences avec celles des mystiques. Il me semblait déjà, et je le crois toujours, qu’il y a là de véritables preuves de la survie immédiate après la mort, assez fortes pour réfuter ces nouvelles modes théologiques.

C’est à peu près dans les mêmes années que je découvrais les messages reçus en «écriture automatique, ou inspirée». Je résume l’itinéraire qui m’y a amené. Dans la grosse étude d’Henry Corbin sur «L’imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi», j’avais remarqué deux notes où Suzuki, l’introducteur du bouddhisme Zen en France, lui avait affirmé que nous en avions l’équivalent chez Swedenborg, «votre Bouddha du Nord», disait-il. Conduit ainsi vers ce grand savant suédois, je découvrais les travaux de Jean Prieur qui l’avait étudié et traduit. Or, ce même Jean Prieur avait aussi présidé à la réédition des «Lettres de Pierre Monnier» que je vous présenterai plus loin, et aux messages de Roland de Jouvenel. Là encore je crois qu’il s’agit d’un véritable cadeau de Dieu, qui nous est arrivé il y a déjà quelques années, mais pour être mieux compris à notre époque, un peu comme le linceul de Turin et l’image de la Guadalupe, au Mexique.

 

Une autre voie s’est ouverte aussi, peu à peu, depuis les années 1950, la TransCommunication Instrumentale (ou TCI). Il s’agit de la possibilité de recevoir la voix de nos défunts sur magnétophone, haut-parleur radio, parfois même téléphone, et de même pour leurs images sur écrans de télévision ou ordinateurs. Ces contacts sont réalisés aujourd’hui dans la plupart des pays du monde. Des recherches très poussées ont été effectuées pour analyser ces voix et les comparer avec les voix des mêmes personnes, enregistrées du temps de leur vivant. Il se trouve que, là aussi, ayant publié quelques ouvrages sur ces questions, je me suis trouvé invité dans de nombreux pays et ai pu rencontrer la plupart des chercheurs importants.

 

Les témoignages extraordinaires de contacts avec nos morts», sont le meilleur moyen d’atteindre le plus grand nombre. Nous sommes tous concernés par le problème de la mort et toutes les réponses classiques sont insuffisantes. Si je fais une conférence sur le Christ,  je peux espérer 40 personnes. Les gens se disent : encore ? On connaît déjà ; ce qui est souvent faux, car ils n’ont souvent connu qu’une certaine présentation du Christ que, personnellement, je récuse complètement. Mais, enfin, les gens croient savoir. Tandis que concernant la mort, ils savent qu’ils ne savent rien. Ils n’ont, pour les aider dans le deuil, que les très beaux discours de tant de philosophes, à commencer par le « Phédon » de Platon. Que de méditations émouvantes sur l’horreur de la mort, sur la douleur de la séparation, sur la survie dans la pensée et le cœur de ceux qui sont restés sur terre, sur le mystère insondable d’un éventuel, mais très incertain, au-delà. Tout cela est très beau, mais n’a guère de valeur que littéraire et reste totalement sans effet sur ceux qui sont dans le désespoir devant la tombe de ceux qu’ils ont aimés.

Là, si je fais une conférence sur ce thème, je peux espérer 200, 400, ou même bien plus d’auditeurs. C’est vrai, je viens de le dire, que nombreux sont aujourd’hui, heureusement, les ouvrages en français sur tous ces phénomènes qui nous prouvent, très concrètement, et sans littérature, que la vie continue immédiatement après la mort, celle-ci n’étant qu’un passage dans une autre dimension.

J’ai cependant choisi, puisque Dieu me laissait encore sur terre, de tenter encore quelque chose pour aider ceux qui sont dans la peine et restent dans le doute.

 

Je vous apporte donc d’abord mon témoignage personnel. Il ne vous révélera rien de nouveau par rapport à d’autres ouvrages. Son vrai mérite est d’être totalement sincère. Puis, je vous présenterai un assez grand nombre de messages reçus de l’au-delà et qui nous viennent de deux défunts, bien vivants dans le Royaume de Dieu, et que je crois, par rapport à beaucoup d’autres, d’une valeur tout à fait exceptionnelle. Je poursuivrai ainsi mon dialogue avec les morts en faisant de leurs textes d’abondants commentaires. Il s’agit de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel. Leurs messages, en fait, sont presque tombés dans l’oubli, alors qu’ils sont d’une valeur très supérieure à tous ceux que j’ai pu connaître. Ils comportent des affirmations scientifiques très en avance par rapport à l’époque à laquelle ils ont été reçus. Ils offrent une façon de comprendre la Bible et toute la théologie qui dépasse sur bien des points les perspectives dominantes du vivant de leurs auteurs et souvent même supérieure aux théories d’aujourd’hui. Il devient évident, là, que ces connaissances dépassent complètement celles des récepteurs de ces messages. Il ne peut s’agir de projections de leur subconscient. Mais il est bien clair aussi que les affirmations contenues dans ces messages correspondent à ce que leurs auteurs pouvaient voir avec certitude dans un autre monde, une autre dimension. L’enseignement théologique et spirituel est particulièrement important chez ces auteurs de l’au-delà. J’ai donc la conviction, en présentant cet ouvrage, de réunir mes préoccupations essentielles.

 

1.

CONTACTS AVEC MON FRERE

 

J’ai étudié les phénomènes de communication avec l’au-delà à travers des appareils électroniques auprès des principaux chercheurs dans bien des pays. J’ai participé à de nombreux congrès en différentes langues. J’ai publié quelques livres aussi sur le sujet. Mais je n’ai encore jamais fait état moi-même des contacts que j’ai pu avoir, grâce à des amis, avec quelques défunts, vivant actuellement dans l’autre monde. J’ai participé à ces contacts, mais je n’aurais jamais pu les établir moi-même, à moins, peut-être, si Dieu l’avait voulu, de prendre le temps de nombreux essais et de surmonter bien des déceptions.

Parmi tous ces contacts, il en est qui ont pour moi beaucoup plus d’importance que tous les autres. Ce sont les contacts avec mon frère aîné. Quelques amis étaient parfois présents et en ont déjà publié des extraits ou des résumés, mais aucun exposé n’en a encore été fait, directement à partir des enregistrements et se rapportant aux cinq contacts réalisés avec lui.

Pour que vous en compreniez pleinement la valeur, dans le détail, il me faudra vous conter quelques histoires de famille. Je sais que mon frère ne m’en voudra pas. Ses messages me laissent entrevoir qu’il a déjà accompli une évolution spirituelle étonnante qui lui permet certainement de comprendre dans quel esprit je le ferai.

Né en 1928, mon frère Jean-Pierre avait trois ans de plus que moi. Marié, père de trois filles, il était veuf depuis plusieurs années. Il avait été professeur d’histoire/géographie, tandis que son épouse enseignait le français et le latin. Le cancer avait fini par l’attraper. Fort bien soigné, dans un établissement de soins palliatifs, il n’a pratiquement pas souffert, presque jusqu’au dernier moment. Le dimanche après-midi, il plaisantait encore avec ses filles et les infirmières. Le lundi suivant, vers dix heures du matin, il était déjà arrivé dans l’au-delà.

Il était croyant. Nos parents étaient catholiques pratiquants. Notre mère nous réunissait dans sa chambre le jeudi matin, qui était alors le jour sans école, pour nous lire des vies de saints. Notre père ne parlait jamais de Dieu, mais sa foi était peut-être plus profonde. Plusieurs fois par an, pour les grandes fêtes, toute la famille se confessait à l’église, pour se préparer à la communion du dimanche matin.

Cependant, mon frère ne pratiquait que dans les grandes occasions. Les questions religieuses ne l’intéressaient pas du tout, ni la spiritualité en général. C’était plutôt un « bon vivant », grand fumeur et amateur de whisky. Vers la fin de sa vie, l’alcool ne pouvant plus vraiment lui nuire, la bouteille de malt ne durait que quelques jours. Il ne s’intéressait absolument pas à ce que je faisais dans la Sainte Eglise, ni à mes recherches sur les phénomènes paranormaux. Il savait quand même que je suivais de très près toutes ces expériences extraordinaires de gens qui avaient failli mourir mais étaient quand même revenus à la vie de ce monde. Quand je lui proposais de lui donner quelque ouvrage sur le sujet, il me répondait : « Non, ce n’est pas la peine. Mais toi, tu y crois toujours ? Il y a bien une vie après la mort ? » Ma réponse lui suffisait. Elle le rassurait, mais il n’avait pas envie d’en savoir plus.

Or donc, le 24 avril 2006, mon frère traversait le voile qui nous sépare de l’autre monde. Tout ce qui l’entourait l’instant d’avant disparaissait autour de lui et il se trouvait entouré d’un autre monde, de celui que nous ne voyons pas. Il était sans doute passé par le tunnel avant de déboucher dans la lumière et d’être reçu par ceux qui l’ont aimé sur cette terre.

Il est conseillé généralement d’attendre un certain temps, environ un an, avant de tenter un contact, par quelque moyen que ce soit, avec nos trépassés. D’abord, pour leur laisser le temps de se dégager complètement de ce monde. Certains défunts ne se rendent pas tout de suite compte qu’ils ont changé de monde. Il leur faut quelque temps pour le comprendre et parfois encore un peu pour l’accepter. Mais ce délai est aussi pour protéger les médiums, ceux qui, dans ce monde, tentent le contact avec celui que nous ne voyons pas mais qui, pourtant, est là, autour de nous, invisible. Si le défunt n’est pas prêt, le médium peut ressentir sa présence de façon très pénible, ressentant souvent les derniers instants qui ont précédé son départ.

Cependant, des circonstances particulières ont paru cependant suffisantes à mes amis médiums pour tenter un premier contact, très tôt après le départ de mon frère : un mois et quatre jours.

Il me faut maintenant vous les présenter puisqu’ils jouent dans ces contacts un rôle décisif. Je suis bien là et quelques fois aussi des membres de ma famille : mes deux sœurs et mes trois nièces. Nous intervenons en posant, nous aussi, des questions à mon frère, à tour de rôle, mais ce sont eux qui établissent, avec toute leur expérience, le contact avec l’au-delà.

Quand je dis qu’ils sont « médiums », il faut préciser que ni l’un ni l’autre n’exercent cette profession. Ils ont certainement ce don, mais ils n’en vivent pas. Ils exercent tous les deux un métier « normal ». Yves Linès, à la mairie de Toulouse, Christophe Barbé chez Airbus. Tous les deux ont quelque chose en commun : le rôle capital que leur relation avec leur mère et plus particulièrement leur décès a joué dans le développement de leur médiumnité. Pour Yves Linès, tout a commencé avec la mort de sa mère et le refus d’accepter cette séparation. Pour Christophe Barbé, le phénomène s’était déjà déclenché en lui depuis longtemps, mais le départ de sa mère et les premiers contacts avec elle jouèrent un rôle très important. Il n’est pas nécessaire que je vous en dise davantage à leur sujet puisqu’ils l’ont fait eux-mêmes,

Yves Linès à travers son livre : «Quand l’au-delà se dévoile»  et Christophe Barbé dans un récit autobiographique : «Le langage de l’invisible», suivi d’un témoignage romancé, réalisé à partir d’un grand nombre de cas où il était intervenu pour aider des personnes dans le deuil, et un autre ouvrage sur tous les «Signes de survivance»

Tous les deux ont été effectivement conduits peu à peu à prêter leur concours à l’établissement de contacts avec les décédés, à travers surtout le magnétophone, mais parfois aussi l’écriture automatique.

Ils étaient tous deux invités, ainsi que moi-même, pour parler de leurs expériences à un congrès organisé à Caen par Claire Horrenberger, directrice de la libraire « L’eau vive », librairie spécialisée dans le paranormal, l’ésotérisme, les médecines parallèles, les spiritualités, également parallèles,…C’est vraiment une amie. Je lui suis profondément reconnaissant de m’avoir invité tant de fois à Caen, soit en congrès, avec d’autres conférenciers, soit tout seul, et pas seulement à propos du paranormal. Je me souviens en particulier d’une conférence sur les icônes, avec projection de diapositives et liturgie slavonne. Aucune organisation catholique ne m’a jamais invité pour parler de l’au-delà, ni de l’expérience des saints et des mystiques. Elle, l’a fait.

Le congrès avait lieu tout le samedi de 9h à 19h. Or, ma sœur cadette habite à Caen qui a été un peu le berceau de la famille. Notre grand père maternel y était professeur d’histoire de Normandie à l’université. Une rue porte d’ailleurs encore aujourd’hui son nom : Henri Prentout. Notre père y a travaillé comme employé de la Banque de France et c’est à Caen que nos parents se sont mariés.

Toutes ces circonstances réunies nous donnèrent donc l’idée de tenter le lendemain dimanche un contact avec mon frère, chez ma sœur dont il connaissait bien l’appartement puisque depuis la mort de sa femme, il venait de temps en temps y passer quelques jours.

Ce premier contact eut donc lieu le dimanche 28 mai 2006. Il fut réalisé simultanément, ou presque, de deux façons différentes, ce que mes amis appellent un travail en « synergie ». Dans une chambre, se trouvait Christophe Barbé, assis devant un bureau avec, devant lui des feuilles blanches, prêt à recevoir en écriture automatique le message que pourrait éventuellement lui communiquer mon frère. Dans la salle à manger contigüe, se trouvaient, autour d’une table ronde : Yves Linès, Claire Horrenberger, ma sœur et moi-même. Il y avait aussi Henry Vignaud, médium bien connu maintenant, que l’on a vu souvent à la télévision et qui est aussi vraiment un ami. Il avait participé aussi au congrès de la veille et fait des merveilles comme d’habitude. Enfin, deux autres personnes, équipées chacune d’une caméra, devaient filmer intégralement cette séance, aussi bien côté écriture automatique que magnétophone : avec le groupe du magnétophone, c’était mon amie Laurence de la Baume ; avec Christophe, c’était un jeune garçon, professionnel venu en ami. La porte de communication entre les deux pièces devait rester fermée. En fait, il y eut deux exceptions que nous verrons en temps voulu.

En fait l’écriture automatique se déclencha très rapidement. Mais pour le groupe autour du magnétophone les choses commençaient mal. Mon amie chargée de filmer la séance n’arrivait pas à capter le son. Elle fit donc appel à l’autre cadreur qui crut régler rapidement le problème. Il descendit deux fois à sa voiture pour rapporter de nouveaux appareils et faire des remplacements. Mais, à sa grande confusion, l’échec restait total. «C’est mon métier depuis plus de dix ans, nous dit-il et j’ai le meilleur matériel sur le marché. Cela ne m’est jamais arrivé, je ne comprends pas d’où vient le problème. C’est incompréhensible ! » Il reposa donc ses instruments sur la table, sans plus y toucher. On se décida alors à tenter quand même l’enregistrement de messages éventuels et à préparer le dispositif habituel. Celui-ci comportait un magnétophone Philips AQ6455, muni d’une petite roulette sur le côté, permettant de varier la vitesse de déroulement de la bande magnétique. Cette roulette est très importante pour l’écoute et la réécoute des messages reçus, souvent trop rapides, mais non pour l’enregistrement lui-même qui peut être fait à vitesse normale. Devant le magnétophone, à une trentaine de centimètres environ se trouvait un petit appareil radio qui permet de recevoir un bruit de fond. Ce peut être un discours dans une langue étrangère, si possible assez loin des consonances du français et riche en consonnes. Enfin un micro unidirectionnel est tourné alternativement vers l’opérateur, quand il pose ses questions et vers le micro de la radio quand on cesse de parler et qu’on attend une réponse. Il semble bien qu’il soit plus facile à nos chers trépassés de transformer des ondes déjà existantes que de les former à partir de rien. Mais vous trouverez plus ample information dans les ouvrages spécialisés qui, aujourd’hui, sont assez nombreux. Il faut encore un certain temps pour trouver sur le poste de radio une émission qui puisse convenir. C’est là que l’expérience de mes amis est indispensable et dépasse mes compétences.

 

1er contact, le 28 mai 2006

 

Voici comment les choses se sont passées dans la chambre pour l’écriture automatique…

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Un maître guéri par son chat depuis l’au-delà ?

Dans son « Dictionnaire de l’impossible », Didier van Cauwelaert présente une série de cas extraordinaires à priori impossibles, mais authentifiés. Le premier cas : un chat serait intervenu de l’au-delà pour aider son maître gangréné à guérir et sauver sa jambe. Plutôt  étonnant, non ?
© Apofiss
C’était un jour de fête du Livre, à la fin des années 1990, dans les salons de la Mairie de Paris. Comme les mots de ce dictionnaire, les auteurs étaient disposés en enfilade au gré de l’alphabet, disparates et complémentaires, les plus connus permettant indirectement de découvrir les moins sollicités, devant lesquels stagnaient les files d’attente. 

J’avais repéré depuis quelques minutes un petit monsieur entre deux âges qui, en retrait de mon stand, attendait une accalmie dans mes dédicaces. Il tenait sous le bras un énorme dossier vert, et je m’attendais au pire. Chaque Salon du livre nous réserve son lot d’admirateurs qui viennent nous soumettre un manuscrit. N’étant pas éditeur, je me promets toujours de répondre non merci, et je repars souvent avec un excédent de bagages, parce que j’ai nourri moi aussi, jadis, l’espoir illusoire que mon destin littéraire dépendrait de mes auteurs favoris.
 
Profitant d’un moment de répit où je rechargeais mon stylo, le monsieur au dossier vert s’avança vers ma table et attaqua d’une traite :
 
- Pardon, mais je vous ai lu, alors je sais que je peux vous raconter ce qui m’est arrivé.
 

Condensé à l’extrême, son récit dura tout au plus trois minutes. Ayant grimpé dans un arbre pour cueillir des cerises, un an plus tôt, il était tombé en brisant une branche qui lui avait ouvert la jambe gauche. Mal soignée, la plaie s’était infectée, et la gangrène s’y était mise. Lorsqu’il avait fini par se rendre à l’hôpital, c’était trop tard : la seule chance de le sauver était l’amputation. La veille du jour fixé par le chirurgien, il était descendu dans la rue avec sa canne pour, une dernière fois, « emmener promener sa jambe », disait-il avec cette douceur résignée des gens simples face à l’irrémédiable.
 
C’est là qu’il croisa une dame inconnue qui sursauta, à sa hauteur, sans s’arrêter. Machinalement, il tourna la tête après quelques instants. Elle s’était figée sur le trottoir et le fixait, l’air en suspens, aussi étonnée que lui. Semblant dominer une hésitation, un vrai trouble, elle revint soudain vers lui.
 
- Pardon, monsieur, mais on me dit de vous demander une chose. Vous avez un souci à la jambe, non ?
 
Il répondit par un pauvre sourire. Avec sa canne et sa guibole gonflée sous le bandage, pas besoin d’être extralucide pour en arriver à cette conclusion. Elle enchaîna :
 
- Vous avez un chat ? Parce que c’est à lui qu’il faut demander. Excusez-moi.
 
Et elle tourna les talons en rougissant, avec autant de précipitation que si on l’avait surprise en train d’écouter aux portes. Comme si elle avait honte de ce qu’elle
 s’était entendue dire, précisa mon lecteur. 

Il était resté un moment immobile sur le trottoir, sonné par cette rencontre. Il avait un chat, oui, mais qui était mort six mois auparavant. Quel rapport, de toute manière ? Cette femme était dérangée, voilà tout. Et il avait d’autres problèmes en tête.
 
Néanmoins, rentré chez lui, il ne parvint pas à chasser de son esprit la dernière phrase de l’inconnue. Pourquoi ces mots, pourquoi cette émotion qui lui nouait le ventre ? Il ne croyait pas à grand-chose, à l’époque, surtout pas aux gens désintéressés. Ni à un au-delà quelconque. Dans le canapé où il s’était affalé, il ne voyait vraiment pas quel genre de soutien il pouvait attendre du siamois qu’il avait enterré dans son jardinet de banlieue.
 
Ses doigts rencontrèrent des poils sur les coussins de velours. Tout ce qui restait de Mozart, son compagnon de treize années. Alors il y eut en lui une espèce de sursaut. Qu’avait-il à perdre, après tout ? Il s’arracha du canapé, alla mettre un sac neuf dans son aspirateur, le passa sur les coussins, puis retira le sac pour récupérer les poils. Avec un soin dérisoire, il les étala sur la plaie de sa jambe, et il refit le pansement tandis qu’il demandait de l’aide au siamois, s’abandonnant à ce dernier espoir irraisonné.
 

Le lendemain matin, une odeur épouvantable le réveilla. Bien pire encore que celle que dégageaient d’habitude ses chairs en décomposition. Il retira le bandage et jeta le cataplasme de poils félins où s’était concentré la puanteur. C’est alors qu’il découvrit, médusé, que sa peau avait changé de couleur. Les bords de la plaie semblaient rosir.
 
Arrivé à l’hôpital, il demanda qu’on réexamine sa jambe avant de la couper. Il insista tant et si bien qu’il obtint gain de cause. Le dossier vert qu’il m’avait apporté ce jour-là rassemblait cent pages de rapports médicaux, d’analyses, de témoignages de spécialistes confirmant, sur papier à en-tête, les diagnostics avant et après ce que le patient appelait « l’intervention de Mozart ». Les praticiens étaient formels : la gangrène dûment constatée avait « guéri » de manière inexplicable, et les chairs se reformaient plus vite que de raison.
 

Quand je relevai les yeux du dossier médical, je vis un noyau de lecteurs qui s’était formé autour du petit monsieur. Mes livres au bout de leurs bras ballants, ils me tournaient le dos, admirant sa jambe gauche aux cicatrices des plus discrètes sous le pantalon qu’il venait de retrousser. Une dame reposa mon roman pour me prendre des mains le dossier vert.
 
Quelques instants plus tard, le miraculé des poils de Mozart s’en alla, emportant mes lecteurs qui se disputaient ses pièces à conviction.
 

Que penser de ce récit ? La guérison était-elle due à l’action posthume d’un siamois via ce qui restait de sa matière physique, ou bien du fait que son maître s’était – pour reprendre son terme –
 abandonné à ce dernier espoir ? Cette « victoire par abandon », ce lâcher-prise sous-tendu par l’espoir, on en retrouvera l’hypothèse dans plusieurs cas de guérisons inexpliquées, passés au crible de ce dictionnaire. Mais comment interpréter le rôle de l’inconnue sur le trottoir ? Ce « renfort » destiné à attirer l’attention, par des paroles semblant surprendre autant celle qui les prononce que celui qui les entend. 
Faut-il y voir, pour paraphraser Pirandello et ses « personnages en quête d’auteur », un message en quête d’intermédiaire – en l’occurrence, la première personne « réceptive » croisée en chemin par le gangréné, vu l’urgence de la situation ? Je n’ai pas de réponse. Mais ce genre de question reviendra souvent dans les pages qui suivent.
 

Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi cet homme avait éprouvé le besoin de me confier son histoire. Il allait très bien, les médecins avaient validé son miracle, il ne m’avait pas demandé mon avis ni mon aide, encore moins la médiatisation de son cas sous ma signature. Il n’avait pas besoin de moi, en fait. Il était reparti avec mon public, sans même me dire au revoir.
 

Quelques mois plus tard, je souffris brusquement d’une sigmoïdite aiguë, provoquant abcès intestinal et douleurs insoutenables. Ayant refusé l’opération à chaud qui aurait eu les conséquences qu’on imagine, je luttai toute une nuit contre la menace de la péritonite, avec autant de force mentale que de lâcher prise, m’abandonnant à la certitude que j’avais trop à faire pour mourir. Face à l’échec des antibiotiques sous perfusion, je ne manquai pas, dans la mobilisation générale de tous les moyens empiriques à ma disposition – prières, mantras, techniques de souffle et de visualisation –, de demander, au cas où, l’assistance de Célestine et Chapy, mes deux chattes défuntes.
 

Le lendemain matin, l’infection avait régressé de manière spectaculaire. Mes analyses étaient quasi normales. « Je ne sais pas comment, mais vous avez gagné : je range mes instruments », m’a déclaré, avec un sourire que je n’oublierai jamais, mon jeune chirurgien, le Dr Jean-Philippe Blanche.
 
Avec le recul, je me suis dit que l’homme au dossier vert de l’Hôtel de Ville avait, peut-être, tenu auprès de moi le rôle qu’avait joué dans son destin une inconnue croisée sur un trottoir.
Dictionnaire de l'impossible, Didier van Cauwelaert
Editions Plon (Octobre 2013 ; 400 pages) 

 

 

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